Après que l’épidémie d’Ébola ait mis à nu les différentes failles que regorgent nos systèmes de santé dans la sous-région ouest-africaine, il urge d’anticiper ces menaces épidémiques dans l’avenir. C’est dans cette optique qu’a été lancé, ce jeudi 18 août à Lomé, le ‘’Projet 48’’ sur l’amélioration de la gestion régionale des crises épidémiques pour les pays partenaires des centres d’excellence NRBC de la façade atlantique africaine.
Porté par l’Union européenne à travers son programme des centres d’excellence de lutte contre les risques liés aux agents et matériaux nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (NRBC) pour une durée de trois ans, il est piloté sur le plan local par la Division de la Surveillance intégrée des maladies, de l’Urgence sanitaire et la Riposte de la CEDEAO.
Concrètement, d’une part, il s’inscrit dans la logique de prendre en compte les menaces permanentes pour la santé et la sécurité de tous, de rechercher des solutions améliorant la réactivité et les capacités de prise en compte de ces urgences de la part de la communauté médicale internationale ; et d’autre part, d’imposer le développement des stratégies de surveillance, de suivi et de réponses adaptées aux besoins et spécificités locales.
Pour Dr. Tchamba Patougnima du ministère en charge de la Santé, « Les différentes épidémies ont montré la faiblesse des pays africains à faire face à ces genres de crises. C’est ainsi que la CEDEAO a mis en place un centre opérationnel à Abuja (Nigeria) pour une réponse coordonnée. Ledit projet, incluant les pays de la façade atlantique de l’Afrique, se déroulera en deux phases. La première phase servira à la création du Réseau Régional et la seconde phase s’occupera de renforcer les capacités régionales de préparation, surveillance et réponse.»