À l’approche de Davos 2022, le Forum économique mondial (WEF) a publié un bref rapport détaillant 5 domaines prioritaires sur lesquels l’Afrique devrait se concentrer.
Selon la principale organisation internationale de lobbying, les pays africains devront travailler ensemble avec le reste du monde pour actualiser ces priorités, car elles sont essentielles au développement économique du continent.
Les domaines prioritaires sont mis en évidence et discutés ci-dessous :
Assurer l’équité en matière de vaccins pour l’Afrique
Alors que le COVID-19 continue de représenter une menace considérable pour l’humanité, l’Afrique est à la traîne en ce qui concerne les efforts visant à vacciner une grande partie de sa population. Les statistiques disponibles montrent que seuls 77 millions d’Africains (environ 6 % de la population du continent) sont entièrement vaccinés.
C’est très peu par rapport à d’autres régions du monde. Et comme l’a souligné le Forum économique mondial, le niveau de vaccination extrêmement faible de l’Afrique augmente les risques de multiplication des variantes et des infections, ce qui a inévitablement un impact négatif sur le bien-être de nombreuses personnes et sur les économies africaines.
Pour aider les pays africains à mieux gérer la pandémie, le Forum économique mondial a exhorté les responsables politiques mondiaux à élaborer des plans qui “garantiraient l’allocation équitable de doses limitées jusqu’à ce que l’offre mondiale soit suffisante”.
Préparer l’Afrique à jouer un rôle mondial
Selon le WEF, l’Afrique est prête à jouer un rôle majeur sur la scène mondiale. Cela est dû, en partie, à la démographie du continent qui deviendra très importante pour le monde à un moment où les populations mondiales en âge de travailler ne cessent de diminuer.
Il convient de noter que la moitié des 2 milliards d’habitants qui devraient augmenter au cours des trois prochaines décennies se trouveront en Afrique subsaharienne. Et la population active du continent continuera de dépasser celle des autres régions du monde. Et les ressources humaines de l’Afrique continueront d’être utiles dans le monde entier. Et cela, parallèlement à la croissance économique prévue de l’Afrique, permettra au continent d’avoir davantage voix au chapitre dans les affaires mondiales.
En attendant, les pays africains devront procéder à certaines réformes afin de pouvoir tirer parti de ces tendances. Plus précisément, le WEF a noté que “l’Afrique, plus que beaucoup d’autres régions, a désespérément besoin de fournir l’éducation et la formation professionnelle nécessaires pour les emplois de l’avenir”.
Les pays africains doivent exploiter les possibilités offertes par la zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA)
Selon le Forum économique mondial, la zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA) est très prometteuse sur le plan économique pour les pays africains, surtout à un moment où le continent subit encore les conséquences économiques de la pandémie. Comme vous le savez peut-être, l’AfCFTA fait de l’Afrique la plus grande zone de libre-échange du monde en termes de zone de couverture et de nombre de pays. Environ 55 pays, dont la population et le PIB combinés s’élèvent respectivement à 1,3 milliard et 3,4 billions de dollars, sont signataires de l’accord.
Toutefois, certains aspects de l’accord doivent encore être négociés et approuvés avant qu’il ne devienne pleinement effectif. Le WEF recommande donc qu’il est grand temps que ces négociations aient lieu afin que les pays africains puissent profiter pleinement des nombreux avantages de l’AfCFTA.
La nécessité d’accélérer la transformation numérique de l’Afrique
Le rapport note que si la transformation numérique des marchés des biens et services et des chaînes d’approvisionnement générales devrait continuer à s’accélérer en 2022, il incombe aux pays africains de réaliser les investissements essentiels dans l’éducation qui seront nécessaires pour “tirer pleinement parti de la quatrième révolution industrielle”.
La nécessité de financer la transition verte de l’Afrique
Il s’agit d’une autre priorité majeure pour les pays africains. Et c’est une priorité car même si le continent contribue actuellement le moins au réchauffement de la planète, il est le plus vulnérable aux impacts du changement climatique. D’où la nécessité de mettre la main à la pâte pour apporter “davantage de soutien à l’adaptation au changement climatique et à l’atténuation de
