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Absence d’Ali Bongo : une modification constitutionnelle se profile à l’horizon

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La confiscation du pouvoir du peuple s’organise de plus bel. Après avoir fait des pieds et des mains pour faire élire Faustin Boukoubi à la tête de l’Assemblée nationale gabonaise, la présidente de la Cour constitutionnelle Marie Madeleine Mborantsuo prévoirait déjà de pallier aux ennuis de santé d’Ali Bongo.

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Ali Bongo

Selon la très confidentielle Lettre du continent dans sa livraison du jour n°796, la haute magistrate de fer a à l’idée de suppléer Ali Bongo par Faustin Boukoubi. Ce afin que celui-ci achève le mandat présidentiel d’Ali Bongo jusqu’en 2023 en lieu et place de la présidente du Sénat, Lucie Milebou-Aubusson.

Mborantsuo, qui est aussi la belle-mère d’Ali Bongo et l’une des pièces-maîtresses du régime Bongo, s’activerait à cette éventualité devenue implacable devant le prolongement de son exil médical au Maroc.

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Selon nos confrères, Mborantsuo qui a le soutien de Pascaline Bongo et du directeur de cabinet d’Ali Bongo, Brice Laccruche Fargeon, peaufinerait dans les prochains jours une modification constitutionnelle pour éviter de déclarer la vacance de pouvoir et de nouvelles élections. Pour cela, il est prévu de modifier le fameux article 13 de la Constitution pour y ajouter, comme en République démocratique du Congo, que le président de l’Assemblée nationale achève le mandat présidentiel en cas de défaillance du président de la République.

Marie Madeleine Mborantsuo qui visiblement ne s’embarrasse plus de la séparation des pouvoirs entre la Cour et l’Executif, continue d’être donc la conseillère constitutionnelle occulte du régime au pouvoir depuis 1968. L’ancienne maîtresse d’Omar Bongo qui ne cache pas sa sympathie pour Faustin Boukoubi, voudrait perpétuer ainsi la veille alliance politique tribaliste qui unissait du temps de son amant, les provinces de l’Ogooué-Lolo à celle du Haut-Ogooué. Tout en sauvant le mandat de son beau-fils !

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Si cette prochaine modification constitutionnelle se confirmait, le pouvoir de Libreville gagnerait ainsi un précieux temps pour se trouver un candidat pour la présidentielle de 2023 et doucherait les espoirs de l’opposition appelant à la vacance de pouvoir. Cette perspective envisagée dans les couloirs du pouvoir, est bien le signe qu’Ali Bongo est très mal en point malgré les affirmations des autorités officielles.