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Acte 22 : les quatre nouveautés des manifestations des gilets jaunes

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Pour ce 22e samedi de mobilisation, un appel veut faire de Toulouse la ”Capitale Nationale Des Gilets Jaunes”, tandis que pour la première fois les manifestations sont interdites à Lyon.

Après avoir enregistré leur plus faible mobilisation le samedi 6 avril avec 22.300 manifestants en France selon le ministère de l’Intérieur Christophe Castaner, les “gilets jaunes” sont à nouveau dans la rue ce samedi un peu partout en France. L’acte 22 de la mobilisation des « gilets jaunes » est aussi le premier depuis que la loi anti-casseur a été promulguée et pourrait être celui qui détermine l’avenir du mouvement.

Pour ce nouveau week-end, l’appel national de la mobilisation à Toulouse totalise 1.500 participants et 4.100 personnes intéressées, déjà vendredi suite à plusieurs appels lancés sur les réseaux sociaux . Non déclarée en préfecture, cette nouvelle manifestation dans le bastion historique du mouvement verra la présence de deux figures des “gilets jaunes” à savoir  Priscillia Ludosky et Maxime Nicolle, plus connu sous le pseudonyme Fly Rider.

Malgré une interdiction d’un périmètre encore non précisé à Lyon, une première depuis le début du mouvement, la capitale des Gaules a recensé 393 participants et 2.300 intéressées.

À Paris, malgré la loi anti-casseur dans le collimateur des manifestants, une page Facebook dénommée « Paris englouti par un tsunami jaune » a été créée et compte déjà 291 participants. Un premier cortège, déclaré par des « gilets jaunes » pour « la défense du droit de manifester » et « l’abrogation de la loi liberticide » doit aller jusqu’à la place de la République d’où s’élancera ensuite une marche pour « la liberté de manifester », organisée par plusieurs associations.

Le ministre de l’Intérieur, a, lui, insisté sur la mise en vigueur dès samedi du nouveau cadre législatif, indiquant avoir envoyé vendredi matin « une circulaire à l’ensemble des préfets pour les inviter à préparer la bonne utilisation de ces dispositifs, à travailler avec les procureurs, les parquets ».

La loi, partiellement censurée début avril par le Conseil constitutionnel, mais désormais promulguée, « donne un certain nombre de moyens qui nous permettrons de faire des fouilles renforcées contre les armes par destination dans les 24 heures qui précèdent », a-t-il détaillé. Il a rappelé que le fait de se masquer, de cacher son visage « à un moment d’émeute » devient ainsi « un délit passible d’une peine d’un an et de 15 000 euros d’amende ».
Mais « la menace semble plus forte pour le 20 avril, vous avez vu un certain nombre d’appels qui invitent quasiment à détruire Paris », a mis en garde le ministre.

Le mouvement des Gilets jaunes apparaît en France en octobre 2018. Ce mouvement social spontané trouve son origine dans la diffusion, principalement sur les réseaux sociaux, d’appels à manifester contre l’augmentation de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques. Rapidement, les revendications du mouvement s’élargissent aux domaines sociaux et politiques.