Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

>

Affaire Renault-Nissan: la volte-face de l’avocat de Carlos Ghosn

Facebook
Twitter
WhatsApp

L’avocat japonais de Carlos Ghosn a confié samedi s’être d’abord senti “trahi” par la fuite de son client au Liban, avant de comprendre son geste, provoqué selon lui par l’extrême sévérité du système judiciaire nippon.

Par quels moyens Carlos Ghosn a pu quitter le Japon?

“Je peux facilement imaginer que si d’autres personnes avec des moyens financiers, des relations et la capacité d’agir vivaient la même expérience, elles feraient la même chose ou du moins l’envisageraient”, a-t-il encore poursuivi.

Ancien patron de Renault et Nissan, Carlos Ghosn a fui dimanche dernier le Japon, où il était en liberté sous caution, après 130 jours de prison dans l’attente de son procès pour diverses malversations financières présumées.

Acte macabre : une femme retrouvée décapitée, sa tête dans le four

Ghosn coupé de sa femme, une “punition” pour le démoraliser

Depuis fin avril 2019, le Franco-libano-brésilien vivait en résidence surveillée à Tokyo, dont il pouvait toutefois s’absenter pour trois jours maximum sans autorisation spéciale de la justice. Il lui était en revanche formellement interdit de quitter le pays. Il n’avait pas non plus le droit d’accéder à internet, sauf dans les bureaux de ses avocats. Les juges lui interdisaient par ailleurs de voir ou contacter son épouse Carole, ce que Takashi Takano considérait comme une “punition” visant uniquement à le démoraliser.

En quittant le Japon, “je ne suis plus l’otage d’un système judiciaire japonais partial où prévaut la présomption de culpabilité, où la discrimination est généralisée et où les droits de l’homme sont bafoués”, a lancé mardi le magnat de l’automobile déchu.

L’Inseed à l’heure de l’Etm

Depuis des années des organisations de défense des droits de l’homme comme Amnesty International critiquent également le système judiciaire nippon, basé selon eux sur la répétition des interrogatoires pour que l’accusé finisse par craquer.

Les circonstances de la fuite au Liban de Carlos Ghosn demeurent encore très floues. Il est soupçonné d’être monté dans un jet privé à l’aéroport international du Kansai, près d’Osaka (ouest), pour aller jusqu’à Istanbul, d’où il a ensuite rallié Beyrouth avec un autre appareil.