Malgré plusieurs manifestations appelant à son renoncement, le président Abdelaziz Bouteflika a déposé dimanche soir sa candidature. Il s’est toutefois engagé, s’il est élu le 18 avril, à ne pas aller au bout de son mandat et à se retirer à l’issue d’une présidentielle anticipée, nous apprends lefigaro.fr
Un cinquième mandat et une élection présidentielle anticipée dans moins d’un an. Voilà le package proposé par Abdelaziz Bouteflika pour calmer la révolte des Algériens qui réclament son départ.
Dimanche, dernier jour de dépôt des dossiers pour les candidats à la présidentielle du 18 avril, le chef de l’État a missionné son nouveau directeur de campagne, Abdelghani Zaalane, pour lire une lettre dans laquelle il se dit « déterminé», s’il était réélu, à « assumer la responsabilité historique de la concrétisation de l’exigence fondamentale du peuple, c’est-à-dire le changement du système ».
Lire aussi: Côte d’Ivoire : un ex mouvement pro-Ouattara derrière Guillaume Soro
Dans cette lettre, il dit aussi vouloir organiser « une élection présidentielle anticipée » et à ne « pas être candidat à cette élection qui assurera [sa] succession». Qu’Abdelaziz Bouteflika se présente in fine à un cinquième mandat, personne n’en doutait vraiment.
Surtout après sa décision, samedi, de sacrifier son directeur de campagne, Abdelmalek Sellal, lue comme une confirmation qu’il allait se porter candidat à un cinquième mandat.
Mais dimanche, plusieurs centaines d’étudiants scandant «Bouteflika dégage!» ou «Pas de cinquième mandat pour Bouteflika!» ont manifesté dans plusieurs villes du pays, comme Oran, Constantine ou Annaba, et à Alger, ont convergé vers le palais présidentiel d’el-Mouradia et vers le Conseil constitutionnel.