Le coupé-décalé vient de perdre une figure emblématique : DJ Arafat. Un décès qui suscite de vives réactions de part et d’autre. Cette musique qui a pris de l’ampleur au fil des âges a des origines ainsi qu’une signification.
Le coupé-décalé est un mouvement, initié par la diaspora ivoirienne. Il serait né dans les boîtes de nuit à Paris et à Londres. Cette danse et ce courant musical vont très vite se populariser en Afrique de l’Ouest, surtout en Côte d’Ivoire. Dès ses apparitions en Côte d’Ivoire, peu de personnes résistaient à l’ambiance qu’engendre le mouvement. Le nouveau courant musical a commencé par se propager à travers les bars et voyait naître des légendes tel que Douk Saga, surnommé ‘’président’’ et considéré comme pionnier du coupé-décalé.
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Plusieurs points caractérisent cette musique : des rythmes toniques inspirés des percussions ivoiriennes et congolaises, des paroles joyeuses et positives. Les partisans du mouvement portaient des vêtements de marques.
Que signifie alors ‘’Coupé – décalé’’ ? Quant au terme, il tirerait ses origines de l’argot ivoirien. « Couper » voudrait dire “tricher, voler ou arnaquer”. « Décaler » signifie “partir ou s’enfuir”. Littéralement, “Couper-décaler” pourrait se comprendre comme “arnaquer quelqu’un et s’enfuir”.
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La diaspora accordera au courant musical, une autre explication plus constructive. Pour eux, ‘couper’, c’est gagner de l’argent. ‘Décaler’, c’est l’envoyer par mandat au pays. Pour ceux qui sont fans de ce mouvement, ils entendront très souvent les chanteurs du coupé – décalé (les premiers surtout) employer un troisième terme ‘’Travailler’’. On pourra donc deviner le message ou la philosophie que transmettait les artistes du coupé décalé dans le temps : il faut travailler pour ‘’couper’’, c’est-à-dire gagner de l’argent et ensuite ‘’décaler’’, c’est-à-dire faire la belle vie ou encore l’envoyer par mandat au pays.
