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« Aux Antilles, le colorisme est roi! »

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Cédric raconte : « L’histoire des Antilles est une histoire douloureuse. Et les divisions d’antan ont été orchestrées pour mieux nous dominer. Ici, le colorisme est roi ! Dans nos réalités, le ou la chabine est par exemple encore moins bien considérée, car de type africain avec les cheveux crépus, que le ou la mulâtre, qui a un parent blanc. Pourtant, sans voir les parents, je suis (comme nous tous) incapable de faire la différence.

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Durant l’esclavage, plus vous étiez clairs de peau, et plus vous pouviez aspirer à devenir libre, à monter l’échelle sociale et devenir riche. C’est resté dans les mémoires. Aujourd’hui, chabin(e)s comme mulâtres sont les descendant(e)s de femmes noires violées par leurs maîtres, il y a plusieurs siècles. Le degré de sang blanc définit encore ton rang dans la société. Les différentes teintes viennent aussi des différents métissages et brassages culturels qu’ont connu nos îles avec la venue des Indiens, des Asiatiques etc.

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Il n’y a pas vraiment eu de travail de fond sur ces questions à l’endroit des populations ; ces notions dévalorisantes persistent donc toujours dans les familles. On constate parfois des diversités incroyables, même au sein d’une même famille et/ou d’une même fratrie. Ça crée quelques fois des préférences et donc des divisions au sein du clan.

Dans la société (…)

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