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Bénin/Soulèvement à la prison civile d’Akpro-Missérété : voici les revendications des prisonniers

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Ils étaient presque incontrôlables dans la matinée du vendredi 15 mars. À la prison civile d’Akpro-Missérété, les détenus ont violemment exprimé leur mécontentement face aux nouvelles règles de l’administration pénitentiaire. Deux pièces dont un hangar et une salle sont incendiés et on déplore d’autres dégâts matériels même si au finish ; il n’y a eu ni perte en vie humaine, ni évasion.

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Soulèvement à la prison civile d’Akpro-Missérété

Parvenus à les maîtriser avec le concours des gardes, les responsables de l’administration pénitentiaire ont eu avec les détenus une séance d’échange et d’explication. Au terme de la rencontre en présence du procureur général près le tribunal de Porto-Novo, le Directeur général de l’Agence pénitentiaire du Bénin, Gilles Sèdjro Yêkpé a exposé explicitement le motif du soulèvement et ce que veulent les détenus furieux à la prison civile d’Akpor-Missérété.

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« Les constats font état de ce que les détenus s’adonnent à des actes et comportements non autorisés dans les prisons. Je veux citer par exemple, l’utilisation du portable, l’utilisation des réseaux sociaux avec toutes ses conséquences sur l’enquête en cours. Par exemple ; la consommation au vu et au su de tout le monde des produits prohibés dans une prison comme l’alcool ; vins et autres », a indiqué Gilles Yêkpé. Le Directeur affiche une compréhension de la réaction des prisonniers. « Il est de bon ton que certaines personnes qui, à travers le temps, ont pris des habitudes qu’ils ont considérées comme des droits, se plaignent ».

Pendant les discussions, les détenus ont réclamé un certain nombre de choses. « Les détenus ont réclamé qu’on leur accorde des temps de visite inconsidérés, qu’on leur accorde l’autorisation de faire rentrer à l’intérieur de la prison des quantités très exorbitantes d’aliments et de produits de toutes sortes… Les détenus ont réclamé entre autres, qu’ils ne portent pas de gilets par exemple, car porter ces gilets qui les identifient est une source d’humiliation », a fait savoir le directeur. Mais, les responsables de l’administration pénitentiaire ne l’entendent pas de cette oreille. « Tout détenu doit porter un gilet pour la gestion efficiente de leur présence à l’intérieur de la prison », a martelé Gilles Yèkpé, selon qui les responsables choisis parmi les détenus pour assister au dialogue ont compris et ont promis de faire le point à leurs pairs.

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Au terme d’une rencontre de négociation avec les détenus en colère de la prison civile d’Akpro-Missérété, le Directeur de l’Agence pénitentiaire Gilles Sèdjro Yêkpé a évoqué ce que réclament les pensionnaires de cette maison d’arrêt à travers leur révolte du vendredi 15 mars.