Depuis le meurtre de l’Afro-américain George Floyd, les Etats-Unis et l’Europe assistent à une vague de suppression des statues de personnages historiques par les manifestants. Face à cette situation, le Premier ministre britannique estime que de tels actes seraient une “distorsion” de l’histoire.
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On ne peut pas “photoshopper” l’histoire complexe et le paysage culturel d’un pays, écrit Boris Johnson dans une tribune publiée le lundi 15 juin 2020 dans le Telegraph en pleine controverse déclenchée par le mouvement de colère et de contestation qui s’est levé après la mort de George Floyd fin mai à Minneapolis. “Si nous nous mettons à purger les archives et à retirer les images de tous ceux dont les points de vue ne sont pas conformes aux nôtres, nous nous engagerons dans un grand mensonge, dans une distorsion de notre histoire”, écrit-il dans cette tribune.
Le chef du gouvernement prend également la défense de Winston Churchill et juge “absurde et déplorable” que des monuments à la gloire et à la mémoire du Premier ministre de la Deuxième Guerre mondiale aient été en danger. “C’était un héros, et je pense ne pas être le seul à dire que je résisterai tant qu’il me restera du souffle à toute tentative visant à retirer sa statue du Parliament Square, et plus vite les protections l’entourant seront démontées, mieux ce sera”, ajoute-t-il.
À Bristol, ville portuaire, une statue d’Edward Colston, qui avait fait fortune au XVIIe siècle dans la traite des esclaves, a été abattue et jetée dans le port.
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L’héritage de Churchill a également été visé pour des expressions jugées racistes et antisémites, mais aussi pour son refus d’envoyer des vivres en Inde durant la famine de 1943 qui fit plus de deux millions de morts.
Source : Reuters
