Des soignants professionnels brésiliens ont porté plainte contre le président Jair Bolsonaro à la Cour Pénale Internationale (CPI) le dimanche 26 juillet dernier pour crime contre l’humanité au regard de sa gestion “inquiétante” de la crise de la Covid-19.
Il s’agit de la quatrième plainte devant le tribunal de La Haye visant le président brésilien et sa gestion de la pandémie de coronavirus. Il est aussi visé pour « incitation au génocide » de la population indigène.
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« Jair Bolsonaro continue de nier la gravité de la pandémie », dénonce un réseau de syndicats de soignants devant la Cour pénale internationale (CPI).
« Le président Bolsonaro fait une campagne permanente contre les mesures d’isolement social, de protection, de soutien aux groupes les plus vulnérables », dénonce Márcio Monzane, le secrétaire régional des professionnels de santé UNI Américas, une des entités qui a déposé la plainte. « Il a essayé plus d’une fois d’empêcher la mise en œuvre des aides d’urgences apportées aux travailleurs qui ont perdu leur emploi », a-t-il poursuivi.
Mépris des risques
Le texte souligne que depuis quatre mois, Jair Bolsonaro défend la reprise des activités, s’adonne régulièrement à des bains de foule et fait la promotion de la chloroquine, le tout au mépris des avis des scientifiques. À travers la plainte, les soignants espèrent aussi attirer l’attention sur leur situation.
« Nous comptons déjà plus de 500 morts parmi les professionnels de santé à cause du coronavirus », explique Márcio Monzane. « C’est un chiffre assez élevé et effrayant, commente-t-il. Et ils ont des demandes très claires : “des équipements de protection et des masques”. »
Enfin, les auteurs de la plainte rappellent qu’après la démission de deux ministres de la Santé, ce sont désormais des militaires qui occupent les principaux postes du ministère, sans avoir une expérience quelconque dans le domaine de la santé.
Avec RFI
