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Ce burkinabè de 77 ans, a posé un geste remarquable à l’égard de la nature

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Pour lutter contre la désertification, phénomène récurrent dans la zone sahélienne et au Burkina, en particulier, Yacouba sawadogo, un cultivateur de 77 ans, s’est inspiré des méthodes traditionnelles, naturelles.

Image d’illustration. ©observers.france24.com

Ce dernier a initié un important projet d’agroforesterie, dont le principe est simple ; préserver l’humidité des sols, même durant la sécheresse et ralentir l’érosion.

Pour ce faire, il creuse des trous et les remplit de matières organiques afin d’obtenir des galeries issues de l’action des termites ;  ensuite, il met en terre des plants et entretien leur croissance.  Au cours de chaque saison pluvieuse, ces galeries facilitent la rétention d’eau, une véritable source de vie pour les cultures.

Après plusieurs années de durs labeurs, il réussit à créer plus de 30 hectares de forêt dans la région aride de Ouahigouya, au nord du Burkina-Faso.

« Nous ne devons pas être les ennemis de la nature. Personne ne s’occupe de nos forêts. La population a augmenté et les forêts souffrent. Certaines personnes font de nos forêts ce qu’elles veulent. Elles les détruisent. Si vous coupez 10 arbres par jour et que vous n’en plantez pas d’autres dans l’année, nous irons vers la destruction », estime Yacouba Sawadogo

Réussir le pari de la désertification, n’a pas été pour lui chose aisée : « Dès le début, j’étais convaincu que les terrains désertiques deviendraient un jour une forêt. Mais les villageois me traitaient de fou », révèle – t-il.

Yacouba Sawadogo a le mérite d’avoir révolutionné les pratiques agricoles tout en apportant un coup de pouce à la planète. Ses efforts consentis dans la lutte contre l’avancée du désert, lui ont permis d’obtenir de prestigieux prix à l’instar du « Land for life », en 2013 et du Prix Nobel Alternatif ou Right Livelihood Awards en 2018.