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Côte d’Ivoire : Soro demande des garanties à la France avant de rentrer au pays

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Hors du pays depuis six mois, Guillaume Soro avait annoncé son retour en Côte d’Ivoire pour le 09 novembre dernier. Mais depuis cette date à ce jour, le président du Comité politique n’a plus donné aucune raison sur ce retour manqué au bercail. Son passeport ordinaire lui ayant été remis, plus rien ne devrait normalement lui servir de prétexte pour se maintenir encore loin d’Abidjan.

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La longue absence de celui qui s’est déjà déclaré candidat à la présidentielle d’octobre 2020 suscite bien des interrogations. Naguère, certaines personnes n’avaient pas manqué d’évoquer un exil de l’ancien Président de l’Assemblée nationale. Mais le « jeune homme » avait vite fait de démentir l’information.

« La Constitution ivoirienne interdit l’exil, et le premier garant du respect de la Constitution, c’est le président Alassane Ouattara. Pourquoi resterai-je en exil ? », s’était-il interrogé. Ce jour-là, lors d’une Crush party à Valence en Espagne, le député de Ferkessédougou, avait laissé entendre que sa présence continue en Europe visait à s’organiser ‘’tactiquement, stratégiquement’’ par rapport au Gps (Groupements et peuples solidaires), le mouvement avec lequel il compte briguer la magistrature suprême en 2020.

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« Maintenant, une fois que j’ai fini l’Europe, quand je rentre, c’est pour ne plus quitter Abidjan. Je vais aller dormir dans les villages jusqu’en 2020. Il n’y a pas exil dans mon destin. Je rentre à Abidjan bientôt», avait-il encore lâché le 12 octobre 2019. En rupture de ban avec le régime Ouattara depuis sa démission forcée de la présidence de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro est devenu très incisif envers l’actuel chef de l’Etat.

Lorsqu’il parle de la gouvernance du Président Ouattara, c’est à croire que les deux hommes n’avaient jamais flirté ensemble. Et pourtant, Guillaume Soro a été un des artisans de l’accession au pouvoir d’Alassane Ouattara d’abord grâce à la rébellion de 2002 qui a connu son épilogue en 2011 après la chute de Laurent Gbagbo, et ensuite en 2015 où il a été le président du Conseil politique chargé de la candidature du président sortant de la République.

«Quand on voit le potentiel, je me dis que le butin est maigre. On dit que la Côte d’Ivoire a une croissance de 9 %, mais c’est une croissance appauvrissante. J’assume le premier mandat, mais je me suis longtemps fait berner par les chiffres macroéconomiques. Quand vous arrivez en Côte d’Ivoire, on vous montre le troisième pont ; mais allez voir à Abobo Derrière-rail. Si on parle encore de Gbagbo, c’est que Ouattara n’a pas fait mieux », dit-il.

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Ses dernières sorties encore plus musclées contre le régime d’Abidjan ont poussé certains de ses partisans à lui demander s’il ne craignait pas une arrestation dès son retour au pays. « Il n’est pas dit que moi Soro Guillaume, je resterai en exil. Je rentrerai bel et bien en Côte d’Ivoire. Si on veut m’arrêter, on verra. J’ai déjà été arrêté 6 fois donc je ne crains rien », répond-il sèchement.

Pourtant, face à la menace d’arrestation qui lui plane sur la tête, Guillaume Soro a bel et bien, selon des sources dignes de foi, saisi les autorités françaises en vue d’obtenir des garanties sur son retour paisible au bercail. Nos sources indiquent de même que le candidat déclaré à la présidentielle de 2020 aurait eu certes l’accord du Quai d’Orsay qui accepte de mettre à sa disposition des agents de sécurité français mais qui seront entièrement à sa charge. Reste à savoir si Soro y tient encore!

Avec Afrique-sur7