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[Coup de tonnerre / Algérie] : l’armée lâche le Président Bouteflika

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Après plus d’un mois de manifestation, le chef d’état-major de l’armée algérienne demande à ce que le président Abdelaziz Bouteflika soit déclaré inapte à gouverner, afin de « sortir de la crise ».

Dans un discours retransmis à la télévision nationale, le général Ahmed Gaïd Salah (photo) a réclamé plus spécifiquement que soit engagée la procédure prévue par l’article 102 de la Constitution, qui explique la procédure à suivre lorsque le chef de l’État « pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions ».

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L’article en question stipule qu’il revient au Conseil constitutionnel du pays de vérifier cet état de fait et, le cas échéant, de proposer « à l’unanimité au Parlement de déclarer l’état d’empêchement ». Saisi de cette proposition, le Parlement, constitué de deux chambres, doit l’approuver aux deux tiers de ses membres.

Une fois cette approbation donnée, la Constitution prévoit que le pouvoir est confié « pour une période maximale de 45 jours » au président du Conseil de la Nation, la chambre haute du Parlement. Cette fonction est assumée depuis maintenant près de 17 ans par Abdelkader Bensalah.

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Si l’inaptitude du président se poursuit au terme de cette période de 45 jours, son poste doit être déclaré vacant « par démission de plein droit ». Le mandat du président du Conseil de la Nation est alors prolongé « pour une durée de 90 jours au maximum, au cours de laquelle des élections présidentielles sont organisées ».

Affaibli depuis 2013 par les séquelles d’un accident vasculaire cérébral qui ont rendu ses apparitions publiques rarissimes, le président Bouteflika est confronté à une fronde populaire sans précédent depuis son arrivée à la tête de l’État, en 1999.

Les manifestations contre le président, menées par la jeunesse algérienne, ont été engendrées par la volonté d’Abdelaziz Bouteflika de briguer un cinquième mandat. Elles se sont poursuivies après que le président eut décidé de ne pas aller de l’avant, mais en prolongeant du même coup son mandat actuel.