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Togo / Covid-19 : à la gare routière d’Agbalépédogan, des chauffeurs dans l’attente de regagner leur famille

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Suite à l’application des mesures prises par le gouvernement togolais, certains conducteurs contraints subitement de garer leurs voitures, ont élu domicile à la gare routière d’agbalepédogan, avec espoir que le gouvernement ouvre les voies pour leur permettre de regagner leur famille.

Et voici le Zèm modèle

En effet, le bouclage de certaines villes comme Lomé, TséviéKpalimé et Sokodé a réduit la libre circulation des personnes sur l’ensemble du territoire. Beaucoup de transporteurs, rattrapés par cette mesure, alors qu’ils étaient en déplacement, n’ont pas pu faire le retour à leurs lieux de provenance.

Du coup, ces derniers se sont retrouvés séparés physiquement de leurs familles. Ils se retrouvent à la gare routière où ils ont désormais élu domicile. Angoisse, amertume et lamentations constituent le partage de leur nouvelle vie de chaque jour, dans une situation pas toujours facile à supporter. 

ENTREPRENEUR-TOGO

« Depuis dimanche, j’ai quitté Bassar pour Lomé, on devrait retourner lundi soir. Mais au moment de retour, la route a été bloquée au niveau du péage. On était là jusqu’à 23h quand on nous a renvoyé de revenir à la gare. Le lendemain, nous avons garé à la station Oando où des agents de la gendarmerie sont venus nous compter. Nous croyions qu’ils nous comptaient pour pouvoir nous convoyer et rentrer dans nos maisons. Mais ils nous ont retournés pour garer au camp, nous disant qu’ils vont dénombrer les passagers, puis prendre leurs identités avant de rentrer. Depuis, mardi, nous sommes toujours à la même place. Nous ne mangeons pas, nous ne savons où dormir ; les véhicules toujours garés. Nous demandons pardon à l’Etat de voir notre situation pour nous faciliter les voies d’entrée chez nous… Nos passagers se sont dispersés sans payer, c’est difficile pour nous…», témoigne un chauffeur du tronçon Lomé-Bassar surnommé « Avec le temps ».