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CPI : Fatou Bensouda veut défier Trump malgré les pressions et menaces

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Une demande d’enquête de la procureure générale, Fatou Bensouda, sur les crimes commis par l’armée américaine en Afghanistan avait été rejetée mi-avril par des juges de la Cour pénale internationale (CPI) face aux pressions de l’administration Trump. Dans une requête déposée vendredi, la Gambienne compte faire appel, a-t-on appris.

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Dans cette affaire, la procureure souhaite conduire des investigations sur les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre commis par les talibans, les organes sécuritaires du régime et les forces américaines, en Afghanistan depuis 2002. Sa demande s’étendait aux tortures perpétrées dans les prisons secrètes de l’Agence centrale de renseignement (CIA) américaine en Pologne, en Roumanie et en Lituanie.

Mais pour les trois juges en charge de l’affaire, une telle enquête n’est pas « dans l’intérêt de la justice ». Selon eux, l’absence de coopération, au premier chef des Etats-Unis, rendrait impossible la tenue d’un procès.

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Les juges avaient mis dix-sept mois pour rendre leur décision, pendant lesquels l’administration Trump proférait publiquement ses menaces contre la Cour. En septembre 2018, le conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, menaçait les juges et assénait : « Pour nous, la CPI est morte ».

Le secrétaire d’Etat Mike Pompeo annonçait, fin mars, avoir révoqué le visa de la procureure et initié d’autres sanctions. Et dès l’annonce de la décision, Donald Trump saluait sa victoire sur Twitter et mettait en garde la Cour contre des poursuites futures contre ses alliés, au premier chef Israël, alors que la procureure procède actuellement à un examen préliminaire sur la colonisation des territoires occupés et la guerre de 2014 à Gaza.

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Malgré cet acharnement, ce vendredi 7 juin, pourtant, Fatou Bensouda, dans un document de 17 pages, fait appel du rejet par la Cour et demandait clarification du motif avancé par le panel.