Les Hommes se protègent au détriment des océans. En effet, selon les calculs d’OceansAsia, 52 milliards de masques ont été fabriqués cette année et au moins 3 % d’entre eux seront rejetés à la mer sachant que chaque masque pèse 3 à 4 grammes, la situation pourrait entraîner plus de 6.240 tonnes de pollution plastique qui “mettra jusqu’à 450 ans à se décomposer”, selon le rapport.
Les élastiques présentent en outre un “risque d’enchevêtrement avec la faune”, ajoute OceansAsia. Raison pour laquelle la Société royale britannique pour la prévention de la cruauté envers les animaux (RSPCA) conseille de sectionner les élastiques des masques avant de les jeter, note encore l’agence dans son rapport.
Pour autant, “les 1,56 milliard de masques faciaux qui pénétreront probablement dans nos océans en 2020 ne sont que la partie émergée de l’iceberg”, explique le Dr Teale Phelps Bondaroff, directeur de la recherche pour OceansAsia et principal auteur du rapport.
“Les préoccupations en matière d’hygiène et le recours accru aux aliments à emporter ont entraîné une utilisation accrue des plastiques, en particulier des emballages. La pollution plastique tue chaque année, selon les estimations, 100.000 mammifères marins et tortues, plus d’un million d’oiseaux de mer et un nombre encore plus important de poissons, d’invertébrés et d’autres animaux. Elle a également un impact négatif sur la pêche et l’industrie du tourisme, et coûte à l’économie mondiale environ 13 milliards de dollars US par an”, explique Gary Stokes, directeur des opérations d’OceansAsia.
Comme apport, le rapport propose le port de masques en tissu lavables et réutilisables “chaque fois que cela est possible”.
