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Facebook : tensions entre le groupe et le gouvernement thaïlandais après le blocage d’un compte au million d’abonnés 

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Facebook a dû bloquer un important groupe de sa plateforme thaïlandaise. Ceci, sous la pression du gouvernement. Le géant américain compte contester.

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Lundi 24 août en soirée, Facebook a bloqué l’accès au groupe « Royalist Marketplace », cédant ainsi à la pression du gouvernement monarchique thaïlandais, qui affirme que celui-ci hébergeait des contenus diffamatoires pour le régime. Le groupe, qui réunissait 1 million de membres, avait été créé sur la plateforme au mois d’avril par l’ancien diplomate et universitaire Pavin Chachavalpongpun, qui s’était auto-exilé au Japon, en tant que critique de la monarchie.

Le gouvernement thaïlandais n’a pas vraiment laissé le choix à Facebook. Le 10 août dernier, il avait annoncé laisser 15 jours au réseau social pour appliquer les ordonnances de retrait des contenus délivrées par la justice de la monarchie. À défaut, l’entreprise aurait été accusée d’enfreindre la loi sur la criminalité informatique, avec une astreinte quotidienne pouvant atteindre plusieurs milliers de dollars.

Facebook a finalement coopéré quelques heures avant la date limite, ce que n’a pas manqué de saluer le porte-parole du ministère du numérique, Putchapong Nodthaisong, qui estime que la firme de Mark Zuckerberg a compris le contexte de la société thaïlandaise.

Facebook n’entend pas s’arrêter là. Sur place, le groupe a indiqué avoir l’intention de contester sur le plan juridique la décision du gouvernement local de l’avoir contraint à bloquer l’accès au groupe.
« Des demandes comme celles-ci sont graves, contreviennent au droit international des droits humains et ont un effet dissuasif sur la capacité des gens à s’exprimer », a déclaré, visiblement remonté, un porte-parole de Facebook. « Nous travaillons pour protéger et défendre les droits de tous les internautes, et nous nous préparons à contester légalement cette demande », a-t-il confirmé.

Six conseils pour supporter la pression

Le dissident Pavin Chachavalpongpun, lui, a regretté la décision de Facebook et d’avoir cédé aux exigences du gouvernement, considérant que le média social a coopéré avec le régime pour « faire obstacle à la démocratie et cultiver l’autoritarisme en Thaïlande. »