Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

>

Faut-il jeter son masque chirurgical après utilisation?

Facebook
Twitter
WhatsApp

Dans sa déclaration, l’organisation mondiale de la santé a été formelle. « Les masques médicaux sont à usage unique. Jetez le masque immédiatement ». Mais une question subsiste, qu’allons-nous  faire des déchets qui ne cessent de croître. Face à la situation, des voix se sont levées pour tirer la sonnette d’alarme et plaider pour la conception des masques réutilisables

Alors que la situation dans le monde devenait inquiétante à cause de la pénurie de masques, et aussi de la pollution engendrée, L’agence américaine des médicaments (FDA) a validé en urgence un processus de décontamination des masques N95 (pour soignants, équivalents aux FFP2) par pulvérisation de peroxyde d’hydrogène. Sans oublier d’autres méthodes  en contexte professionnel comme l’exposition à des températures élevées ou l’irradiation aux ultraviolets. Dans le même temps,  l’OMS  a admis des procédures exceptionnelles de décontamination des masques pour permettre leur réutilisation.

Cependant pour Denis Corpet  professeur d’hygiène, microbiologiste et membre du collectif Adios corona de l’union de scientifiques français de diverses spécialités, toutes ces  techniques ne sont pas pratiques pour les particuliers. Alors pour limiter la pollution plastique générée par ces bavettes en polypropylène et réduire les dépenses des familles, Adios Corona plaide dans un contexte domestique où les gens ne sont pas exposés à des charges virales comparables à des soignants de réanimation pour la « méthode des enveloppes ».

Placer son masque usagé (sauf s’il est abîmé) dans une enveloppe en papier, en y inscrivant la date et l’y laisser pendant sept jours. « Plusieurs études scientifiques montrent que sur un masque, les virus (du Sars-Cov-2) sont quasiment tous morts en 7 jours », justifie Denis Corpet. Ainsi, selon des résultats d’une équipe de l’université de Hong Kong publiés dans “The Lancet”, seulement 0,1% du volume du virus est encore détectable sur l’extérieur du masque après une semaine.

Sept jours d’attente Peter Tsai, inventeur de la technologie de charge électrostatique des masques N95, qui permet d’attirer les particules pour les empêcher de passer, souscrit lui-aussi à la méthode des sept jours. « Pour limiter la consommation et préserver l’environnement, je recommanderais de réutiliser le masque après sept jours, et cela 5 à 10 fois pour la population générale. Comme je le fais », a-t- Il indiqué, tout en  évoquant  aussi la possibilité de passer le masque au four  pas trop chaud pour éviter que le plastique brûle, mais suffisamment pour tuer le virus. « La température doit être contrôlée pour rester entre 70 et 75°C », insiste le scientifique à la retraite qui a repris du service à l’Université du Tennessee pendant cette crise de la Covid-19.

 

Avec Metrotimes.be