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France / Inédit : un robot révolutionnaire pour soigner le cancer

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Un robot ultra-performant et unique en France, et dont il n’existe qu’un seul autre exemplaire pour le moment en Europe, à Florence. Le professeur Didier Cowen, chef du service de radiothérapie stéréotaxique de l’hôpital Nord, ne cache pas son enthousiasme quand il parle de la petite perle technologique dont son service est désormais doté. Baptisé CyberKnife S7, ce robot ultraprécis représente un véritable espoir pour les milliers de malades du cancer qui subissent chaque année une radiothérapie dans l’espoir d’éradiquer la tumeur qui les ronge.

« A l’origine, cette technologie a été développée pour l’industrie automobile, explique Didier Cowen. Le robot est utilisé dans ce secteur pour réaliser des soudures au centième de millimètres près. C’est de la haute technologie, aucun médecin lambda n’est capable de manipuler cette machine ! » En y ajoutant un appareil capable d’envoyer des rayons dans le cadre d’une radiothérapie, ce robot a la capacité de cibler très précisément la tumeur cancéreuse sur une surface beaucoup plus réduite que les traitements habituels. « Ça nous évite de “tirer” à côté, explique Didier Cowen. Habituellement, pour atteindre une tumeur, on irradie une zone plus large, et cela peut avoir des effets secondaires aigus. »

Un nombre réduit de séances

« Il peut même suivre une tumeur si elle bouge, car le robot est capable de prévoir le mouvement de la tumeur, s’enthousiasme Didier Cowen. C’est une fonction unique qu’aucun autre appareil n’est capable de remplir jusqu’ici. » Or, la précision de ce robot rendue possible grâce au progrès de la science permet d’envoyer une dose plus forte de rayons dans un temps plus court. « Grâce à cette machine, on peut faire de la stéréotaxique hyperfractionné, détaille Didier Cowen. Ce terme alambiqué signifie que, avec un appareil aussi précis, on peut multiplier par cinq ou dix les doses envoyées sur la tumeur et réduire dans le même temps le nombre de séances. Par exemple, pour un cancer de la prostate qui nécessitait 35 à 40 séances, on peut envisager avec cette machine de traiter la tumeur très rapidement, en trois à cinq séances. »

Une prouesse qui limite fortement les effets secondaires des radiothérapies prescrites dans le traitement du cancer. Acquis par l’AP-HM durant l’été pour la modique somme de 4,7 millions d’euros, ce robot doit recevoir l’aval de l’autorité de sûreté nucléaire avant de pouvoir être mis en service. Selon l’AP-HM, les premiers patients pourraient être soignés dès la fin du mois.

Avec 20minutes