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France : le gendarme noir traité de « vendu » à une manifestation antiraciste brise le silence

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Le samedi 6 juin 2020 lors d’une manifestation antiraciste à Paris, une militante avait crié en direction d’un gendarme noir le traitant de “vendu”. Un mois plus tard, l’homme en question, Florent, sous-officier d’origine martiniquaise de la gendarmerie mobile, s’est livré au Point, dénonçant des propos « terriblement choquants ».

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« Je ne comprends pas qu’ils puissent s’offusquer de voir des Noirs dans nos rangs, qui ne sont pourtant que le reflet de la société […] On m’a fait ressentir mes origines alors que je ne me sens absolument pas différent de mes collègues. En uniforme, on représente la loi, on a aucune autre particularité », a-t-il confié au magazine.

Le gendarme de 26 ans s’est indigné des insultes proférées lors de ce rassemblement, rappelant qu’il n’avait pas été victime de racisme auparavant. «”Vendu” ou “traître”, c’est terriblement choquant, comme propos. En situation de maintien de l’ordre, je prends de la hauteur. Lorsque j’exerce ma mission de gendarme, je suis hermétique et indifférent. Mais comme citoyen, j’ai été très choqué », a-t-il reconnu.

Un incident qui n’est pas passé inaperçu, puisque la vidéo a largement été diffusée sur les réseaux sociaux. Bien que les forces de l’ordre soient régulièrement la cible d’insultes, le sous-officier a finalement décidé de porter plainte, après avoir consulté sa famille et sa hiérarchie.

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Selon lui, plusieurs de ses collègues d’origine maghrébine ou asiatique ont également été victimes des mêmes injures, alors qu’ils ne faisaient pourtant que leur devoir. « Nous ne sommes pas des contre-manifestants », a-t-il assuré, « On remplit simplement notre mission : protéger les manifestants, y compris quand ils hurlent leur hostilité à notre endroit ».