Après avoir annoncé en novembre l’augmentation des frais d’inscriptions à l’université pour les doctorants non-européens dès la rentrée 2019 (passant de 380 euros à 3 770 euros), la ministre de l’Enseignement supérieur vient finalement d’indiquer ce dimanche l’abandon de cette mesure.
Dans une interview accordée au Journal du dimanche, Frédérique Vidal admet préférer «suivre la préconisation» émise le 18 février par la mission de concertation sur la stratégie «Bienvenue en France» et qui recommande «instamment de ne pas inclure les doctorants dans le périmètre de la mesure de droits différenciés».
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Dans leur rapport remis au ministère, les cinq personnalités chargées de cette mission de concertation ont en effet largement alerté sur la nécessité d’annuler la hausse des frais pour les thésards étrangers.
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«Les doctorants étrangers, qui représentent environ 45% des doctorants, contribuent largement à l’activité scientifique dans les unités de recherche. Les universités sont en compétition pour attirer les meilleurs doctorants ; à ce titre elles pratiquent soit la gratuité des droits, soit une politique systématique de financement des années de doctorat, pointent les missionnés. Ce faisceau d’arguments se renforce encore quand on considère la baisse tendancielle du nombre de candidats au doctorat en France, dans un contexte où celle-ci peut apparaître, d’ores et déjà, en voie de décrochage par rapport aux grands pays de recherche. Cette mesure serait contre-productive au regard de l’objectif de maintien et de développement de la position de la France en matière et de recherche et d’innovation.»
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En revanche, l’augmentation des frais d’inscription est toujours d’actualité pour les étudiants étrangers de licence (à la rentrée 2019, ils devront payer 2 770 euros contre 170 euros aujourd’hui) ou de master (de 243 euros à 3 770 euros).
Par ailleurs, une dizaine d’universités – dont Paris-Sud, Nanterre, Strasbourg, Angers, Lyon-II, Rennes-II, Grenoble, Toulouse-Jean-Jaurès et Aix-Marseille – ont fait savoir qu’elles n’appliqueraient pas cette hausse du régime tarifaire.