Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Gabon : la grande opération anticorruption se poursuit

Facebook
Twitter
WhatsApp

Deux proches de l’ancien directeur de cabinet du président gabonais Ali Bongo, Brice Laccruche Alihanga, incarcéré mi-décembre 2019 pour détournement de fonds publics, ont été interpellés et placés en garde à vue à Libreville, ce lundi 30 décembre.

Baptisée “Scorpion”, la vaste opération anticorruption lancée en novembre 2019 contre l’ancien homme fort de la présidence Bongo, Brice Laccruche Alihanga, a mené à l’incarcération de plus d’une dizaine de ses proches, dont trois anciens ministres et l’ex-porte parole de la présidence.

Togo : ce qu’a dit le milliardaire Jack Ma à Faure Gnassingbé

Derniers en date : l’ancien ministre des Transports et député Justin Ndoundangoye, ainsi qu’Alexis Ndouna, ancien cadre du parti au pouvoir au Gabon.

Le premier a été interpellé le 26 décembre dans la soirée, après une tentative de fuite vers le Congo voisin. Selon une source proche du dossier consultée par l’AFP, l’ancien ministre est “actuellement en garde à vue et entendu dans la cadre de l’opération anticorruption en cours au Gabon.”

Le second est “également en garde à vue, lui aussi entendu pour des détournements de fonds publics, mais de surcroît dans une affaire de viol sur mineur”, a ajouté cette source.

Les 10 meilleurs joueurs du monde selon Cristiano Ronaldo

M. Ndouna était depuis fin octobre sous le coup d’un mandat d’arrêt international, soupçonné d’avoir forcé une collégienne de 14 ans à des rapports sexuels et d’avoir participé activement à un réseau de proxénétisme. “Il a été rattrapé par Interpol à Brazzaville au Congo et extradé samedi vers Libreville”, a précisé la même source.

Au Gabon, le détournement de fonds publics par une personne exerçant une fonction publique est un délit passible de vingt ans d’emprisonnement et de 100 millions de francs CFA d’amende. M. Laccruche Alihanga avait été nommé il y a plus de deux ans à la tête du cabinet d’Ali Bongo Ondimba, mais alors que le chef de l’Etat se remettait de l’AVC qui l’a frappé en octobre 2018, il était devenu ces derniers mois le véritable homme fort du Gabon.

Il avait fait nommer nombre de ses proches ministres ou à la tête d’institutions ou entreprises publiques, ou des services de sécurité.

Togo : grave accident de circulation ce samedi près de l’université de Lomé…prudence

Ces dernières semaines, le président Ali Bongo Ondimba, 60 ans, a multiplié les apparitions publiques, manifestement en meilleure forme, après être longtemps resté absent de la scène médiatique. Début décembre, il a nommé son fils Noureddin Bongo Valentin, 28 ans, “coordinateur général des Affaires présidentielles” afin de l’épauler dans sa mission.