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Gabon : Un préfet chassé d’un village avec ses dons (vidéo)

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C’est une scène ubuesque qui se passe à Kabaga, dans un village de la province du Haut-Ogoué (Gabon) où un préfet a été chassé avec les dons qu’il venait offrir. La vidéo a sidéré les internautes et les médias gabonais puisque la région est le fief de la famille Bongo et du Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir depuis plus de 50 ans.

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En effet, dans 2 vidéos publiées sur Facebook, le 31 mai, on voit une dizaine de jeunes détruire des biens alimentaires distribués par le préfet du département de Djouori-Agnili, avant que ce dernier soit éconduit par des populations de Kabaga en colère.

Dans cette région historiquement favorable au président Bongo, la scène témoigne de tensions après le décès d’un homme d’affaires originaire de ce village.

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« Libérez les lieux, libérez les lieux », scandent dans une des vidéos des dizaines de personnes regroupées autour de Jean de Dieu Oyessi W’onfouya, préfet de Djouori-Agnili, dont le chef-lieu est Bongoville. Les populations le prient ainsi de quitter leur village, après avoir refusé de prendre des kits alimentaires détruits quelques minutes plus tôt par d’autres jeunes.

« Nous sommes mécontents. Nous ne voulons pas du don du gouvernement, des hommes politiques, de la famille Bongo. Parce qu’aucun représentant politique gabonais n’est venu aux obsèques de l’homme d’affaires Alexis Ndouna le 1er mai. Cet homme d’affaires originaire de chez nous a pourtant financé à plusieurs reprises dans la région les campagnes électorales pour le compte du parti au pouvoir », a déclaré un témoin de la scène qui a requis l’anonymat à France 24.

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Alexis Ndouna, est un homme d’affaires originaire de Kabaga. Proche du pouvoir, il aurait été un des bras financiers du régime. Dans son village, on lui prête la construction de plusieurs infrastructures comme celle d’une boulangerie, d’un site touristique près d’un lac et d’un cheptel.

Mais en décembre 2019, il est arrêté par Interpol à Brazzaville, après deux mois de cavale, pour une histoire de viol sur une fille âgée de 14 ans et est extradé à Libreville.

Selon Gabon actu, l’homme d’affaires serait mort en avril d’insuffisance rénale dans une clinique de Libreville. Il a été inhumé à Kabaga, le 1er mai dans une liesse populaire.