Ce jeudi 30 juin 2022, Joe Biden a envisagé le plus improbable scénario diplomatique, à savoir une adhésion de la Suisse à l’OTAN, farouchement neutre.
Lors d’une conférence de presse en clôture d’un sommet de l’OTAN à Madrid, Joe Biden a relaté les étapes précédant la décision historique que vient de prendre l’Alliance, à savoir s’étendre à la Finlande et à la Suède, et une visite du président finlandais Sauli Niinistö à la Maison Blanche.
Dans le Bureau ovale, le chef d’Etat finlandais, se souvient Joe Biden, “suggère d’appeler la dirigeante de la Suisse“.
Le président américain se rend aussitôt compte de son erreur et enchaîne : “La Suisse… Mon Dieu… Mon Dieu… J’ai décidément vraiment très envie que l’OTAN s’étende.“
Devant les journalistes amusés, il précise que c’est bien de la “Suède” qu’il veut parler et non de la Suisse. Le choix des deux pays nordiques, historiquement non-engagés sur le plan militaire, est une étape majeure pour l’alliance militaire.
Par ailleurs, une adhésion de la Suisse, pays synonyme de neutralité, relève de la science-fiction diplomatique. Et ce bien que quelques initiatives récentes ont ravivé le débat en Suisse sur ce principe : le pays alpin s’est rallié aux sanctions européennes contre la Russie, et il va par ailleurs siéger, pendant deux ans, comme membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.
Avec Paris Match
