Le bilan est forcément frustrant pour Kylian Mbappé. Après les trois premiers matches disputés par les Bleus à l’Euro, les compteurs du meilleur buteur de Ligue 1 sont toujours à zéro. Pourtant, s’il n’a pas encore marqué, ni délivré la moindre passe décisive, à l’inverse d’Antoine Griezmann, buteur face à la Hongrie, ou Karim Benzema, auteur d’un doublé contre le Portugal, l’ancien Monégasque n’en est pas moins l’attaquant tricolore le plus dangereux.
Dans tous les bons coups ou presque lors du choc face à l’Allemagne, le prodige de Bondy a ainsi été à l’origine du but inscrit face à la Hongrie et a également provoqué le penalty salvateur obtenu contre le Portugal. « Même s’il est toujours, à 22 ans, le plus jeune dans la liste actuelle, il est devenu un joueur majeur, qui peut faire basculer un match à tout moment et qui n’a pas peur de prendre ses responsabilités sur le terrain », constate d’ailleurs Bixente Lizarazu dans sa chronique pour L’Equipe.
A lui de penser à ses partenaires
Pour autant, le champion du monde 1998 a quelques griefs à faire au joueur parisien, notamment son individualisme. Non pas balle au pied, mais dans ses attitudes, rapporte Sports. « Ce qui lui manque peut-être pour devenir fédérateur comme d’autres, c’est de raisonner et de communiquer plus collectif. Le leader doit prendre soin de ses partenaires. Un jour, c’est ton gardien qui va te sauver, un autre ton défenseur ou même peut-être le dernier des remplaçants. On ne gagne jamais seul. En faisant attention à chacun, c’est plus facile ensuite d’embarquer tout le monde dans son sillage », avertit ainsi le Basque.
Car s’il reconnaît un rôle de leader de par ses performances, « ce leadership reste toutefois encore assez individuel », observe encore l’ancien défenseur latéral. « A lui de penser à ses partenaires », renchérit-il encore, ajoutant : « A lui de prendre la mesure de cette nouvelle responsabilité. »
