Après une nouvelle démonstration de force face à Lille le samedi 1 mars 2025 (4-1), le PSG semble enfin prêt pour le plus grand défi de sa saison et la venue de l’invincible Liverpool, portée par sa star Mohamed Salah, mercredi 5 mars prochain en 8e de finale aller de Ligue des champions.
Une attaque et un collectif en feu
Les critiques fusaient en début de saison sur l’inefficacité offensive des Parisiens, symbolisée par les ratés spectaculaires d’Ousmane Dembélé. Dominatrice dans les grandes largeurs, l’équipe peinait à concrétiser sa supériorité et l’ombre de Kylian Mbappé, le meilleur buteur de l’histoire du club parti l’été dernier au Real Madrid, n’en finissait pas de planer au-dessus du Parc des Princes. Ce temps est bel et bien révolu et personne n’a aujourd’hui la nostalgie du capitaine de l’équipe de France.
Depuis la défaite concédée le 26 novembre sur la pelouse du Bayern Munich en Ligue des champions (1-0), le PSG est invaincu toutes compétitions confondues et son attaque flambe dans des proportions impressionnantes, validant les choix tactiques, très décriés au départ, de Luis Enrique, adepte d’une organisation sans avant-centre et chantre de la possession de balle à outrance.
“Le coach est très exigeant avec nous, on a un banc de qualité et chacun sait que s’il n’est pas bon il va aller sur le banc. On s’appuie vraiment sur un collectif, ça a été long, on a progressé pas à pas, et maintenant on est prêt pour faire des grandes performances comme ça”, a expliqué le capitaine brésilien Marquinhos samedi à l’issue de la victoire contre Lille.
Emmené par un Dembélé en état de grâce (18 buts en 2025, meilleur buteur de L1 avec 18 réalisations), le PSG collectionne les scores fleuves que ce soit en France, où il n’a pas de rival à sa mesure, ou sur la scène continentale et va pouvoir regarder droit dans les yeux Liverpool et sa défense, dirigée par le redoutable Virgil Van Dijk.
Le moral du PSG au plus haut
Irrésistibles, les Parisiens vont logiquement aborder la venue des Reds avec un maximum de confiance. Il en faudra pour tenir le coup face à une équipe considérée comme la meilleure d’Europe.
“Ce sera très compliqué mais nous sommes dans la meilleure période de la saison. Ce n’est pas dans notre mentalité de spéculer, se protéger, rester défensifs, on va attaquer, on ne se voit pas inférieurs à Liverpool”, a ainsi déclaré Luis Enrique samedi.
L’historique des Parisiens en Ligue des champions plaide bien sûr pour une certaine méfiance. Sans aller jusqu’à déterrer les “remontadas” infligées par le FC Barcelone (2017) ou Manchester United (2019), le PSG a connu trop de mésaventures en C1 pour pouvoir bomber le torse avant d’affronter l’ogre Liverpool. Mais le club de la capitale s’est rarement trouvé avec autant de certitudes au moment d’un grand rendez-vous continental.
“On est en pleine forme, tous les feux sont au vert. On gagne et on est en pleine confiance”, s’est réjoui Marquinhos.
La défense et la menace Salah
Malgré les prouesses offensives et collectives du PSG, il existe encore une interrogation sur la capacité de sa défense à tenir le choc contre un tel adversaire.
Les confrontations cette saison avec des cadors européens (Bayern Munich, Arsenal, Atletico de Madrid) se sont toutes soldées par des défaites hormis le succès décisif face à Manchester City au Parc des Princes où Paris avait tout de même encaissé deux buts (4-2). Et les champions de France ne sont jamais à l’abri de sautes de concentration en fin de rencontre, comme ils l’ont souvent montré en Ligue 1 ces derniers temps.
De quoi rester très mesuré avant de se coltiner le phénomène Mohamed Salah, meilleur buteur (25) et passeur (17) de Premier League. Nuno Mendes côté gauche aura du pain sur la planche mais la paire Pacho-Marquinhos dans l’axe devra aussi se montrer à la hauteur de l’évènement.
La bataille du milieu sera également déterminante pour sevrer de ballon l’Égyptien ou l’autre danger, Luis Diaz. Une tâche dévolue aux techniciens parisiens Fabian Ruiz, Vitinha et Joao Neves, qui vont devoir sortir le grand jeu pour contrecarrer les assauts de la solide triplette des Reds Gravenberch-Mac Allister-Szoboszlai.
© AVEC AFP
