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Malgré le nul du Clasico, Zidane a dominé Valverde

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On dit que les grands joueurs ne font pas de grands entraîneurs. Un de ces commandements inscrits à l’encre indélébile dans le grand livre du football, mais, et il faut bien le croire, sujet à exceptions, avec quelques noms en rouge vif sur la marge. Zinédine Zidane en fera peut-être un jour partie.

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Accusé d’être pragmatique dans un pays où le football est élevé au rang de dogme, Zizou s’est constitué un agrégat de compétences issu de son héritage d’ancien adjoint d’Ancelotti, lui qui a évolué sous les ordres d’Aimé Jacquet de Marcelo Lippi en tant que joueur. L’efficacité, la gagne, jouer sur ses points forts et les déficiences de l’adversaire.

Zidane a su identifier les points faibles du Barça de Valverde, en le privant d’emblée de ballon et accessoirement d’oxygène. Un pressing à la gorge asphyxiant, avec un Isco axial en premier point de pressing pour gêner la relance initiale et subtil à la conservation une fois le cuir récupéré. Le deuxième rideau comportait un Casemiro omniprésent en essuie-glace, comme à son habitude, et un Valverde (préféré à Modric), précieux dans la récupération sans le ballon et présent aux abords de la surface adverse en phase offensive avec plusieurs frappes cadrées à son actif. Au final, le Real a joué à la barcelonaise au Camp Nou, aussi bien dans le pressing très haut, les relances courtes et soignées et les touches de balle réduites. Lèse-majesté suprême. La meilleure façon d’agacer le Barça, c’est de jouer comme lui. Surtout avec un Barça aussi dénué de personnalité et faisant preuve d’une innocuité offensive prégnante.

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La tentation est grande d’attribuer le mérite de cette prestation aboutie du Real à Zidane et à lui seul. Mais il faut mettre en surbrillance les errements du Barça et de son entraîneur. Résolument tributaire des inspirations éparses de ses brillantes individualités, Ernesto Valverde n’a jamais su trouver la parade au système mis en place par Zizou. Un Barça ‘Mes que un club‘, mais qui donne parfois l’impression de ne même pas à être une équipe. L’entrée en jeu d’Arturo Vidal en seconde période a permis au club catalan de mieux sortir en évitant de se faire aspirer par l’entonnoir madrilène, mais Barcelone a été globalement catastrophique dans la relance et la construction. Trop axial, trop direct, manquant d’imagination et de subtilité, ce Barça ressemble à son entraîneur comme le Real de ce mercredi soir évoquait le Zizou joueur. Parfois même trop joueur. En tout cas pas assez tueur pour acquérir ses lettres de noblesse. Et après les lettres, les chiffres. Barcelone restait sur 34 matches avec au moins un but marqué et le Real de Zizou a mis fin à cette série, mettant un petit coup psychologique à son homologue installé sur un banc catalan de moins en moins confortable, mais pas encore transformé en siège éjectable. Et ça, en plissant les yeux, ça ressemble presque à une victoire.