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Mali/Attaque-suicide contre un camp de formation militaire ce dimanche : bilan

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Au moins deux militaires et un civil maliens ont été blessés dimanche dans une attaque-suicide impliquant deux véhicules contre un camp militaire où sont stationnés des instructeurs européens aux environs de Bamako, a-t-on appris de sources concordantes.

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Image d’illustration

Des militaires maliens en poste sur place avaient auparavant indiqué à nos confrères de l’AFP que trois assaillants avaient péri dans cette attaque visant le camp de Koulikoro, à 57 km au nord-est de Bamako, qui abrite une base militaire malienne, la Mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM) et les écoles maliennes de formation des sous-officiers et des officiers.

Les assaillants ont d’abord tiré sur un poste de contrôle à l’entrée de la ville, avant de “foncer sur le camp”, selon le ministère. Face à la réaction des sentinelles, ils “se sont vus obligés de déclencher leurs systèmes juste à l’entrée du camp”, tandis qu’un “deuxième véhicule kamikaze bourré d’explosifs” n’a pu être déclenché, selon la même source.

Un militaire malien en poste à Koulikoro avait indiqué qu’à leur arrivée, ils “avaient mitraillé le poste d’entrée, blessant notamment deux sentinelles”.

L’EUTM a confirmé l’attaque sur Twitter, soulignant qu’aucun de ses membres n’avait été blessé, contrairement aux militaires maliens.

Selon une source militaire étrangère sur place, l’attaque a également “causé beaucoup de dégâts” matériels. “De nombreuses portes et vitres ont volé en éclats. Des infrastructures du camp ont été détruites”.

Lancée en février 2013, dans la foulée de l’opération militaire à l’initiative de la France pour chasser les jihadistes qui avaient pris le contrôle du nord du Mali, l’EUTM, qui compte quelque 600 membres, réunit des militaires européens de 25 pays.

Le 21 mars 2016, une attaque jihadiste contre l’hôtel Nord-Sud de Bamako, abritant l’EUTM dans la capitale malienne, avait été repoussée et s’était soldée par la mort d’un assaillant.

Le ministère malien de la Sécurité a par ailleurs fait état d’une attaque ayant visé, également dimanche avant l’aube, un poste de sécurité proche de la frontière avec le Burkina Faso, à Dioungani. “Après la riposte vigoureuse et la poursuite des assaillants qui tentaient de franchir la frontière du Burkina Faso, le bilan fait état de deux blessés côté amis et de sept morts côté assaillants”.

Enfin, “cinq terroristes été neutralisés” dans la nuit du 23 février “lors d’une patrouille” effectuée par les éléments du poste de sécurité de Kouakourou, au sud-ouest de Mopti (centre), selon la même source.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

Le Premier ministre français, Edouard Philippe, en visite au Mali, a appelé dimanche à “l’engagement de tous” dans la lutte contre le jihadisme au Sahel, soulignant notamment le rôle de la force onusienne, la Minusma, de l’EUTM et de la force militaire du G5 Sahel, dont l’essor a pris du retard.