Ils sont sept millions et demi de nigériens à être attendus dans les bureaux de vote ce dimanche 21 février pour le second tour des élections dans la course pour la magistrature suprême qui oppose le candidat du parti PNDS au pouvoir, Mohammed Bazoum, et celui du RDR Tchanji, Mahamane Ousmane.
En effet, peu importe le vainqueur du second tour de la présidentielle, les Nigériens vont élire un nouveau chef d’Etat dans quelques semaines. Un revirement extraordinaire dans les annales du pays ainsi que la première succession paisible entre deux présidents élus. Le président actuel, Mahamadou Issoufou étant à la fin de ses deux mandats, il passera le pouvoir selon la Constitution.
Ainsi, le bulletin de vote unique montre-t-il deux hommes aujourd’hui : Mohammed Bazoum, candidat du PNDS, arrivé en tête du premier tour avec 39 % des voix, selon les résultats définitifs. Et l’ex-président Mahamane Ousmane, candidat du RDR Tchanji, qui a, quant à lui, recueilli 17 % des suffrages exprimés le 27 décembre dernier.
Mohammed Bazoum, 61 ans, est le dauphin et un compagnon de route depuis 30 ans de l’actuel président Mahamadou Issoufou. Conjointement, les deux hommes ont engendré le parti. Et Mohammed Bazoum a été son ministre des Affaires étrangères puis de l’Intérieur. Il a également été plusieurs fois élu député.
Mahamane Ousmane, par contre, âgé de 71 ans, est également un expérimenté sur la scène politique nigérienne. Économiste de formation, c’est en 1993, le premier président du Niger élu démocratiquement, avant de subir un coup d’État trois ans plus tard. Mahamane Ousmane a également été président du Parlement.
Ceci dit, des appels à l’apaisement ont récemment été lancés. Selon les observateurs nationaux de la Coalition pour l’observation citoyenne des élections au Niger, le ton des discours politiques est dernièrement « monté d’un cran », toutefois le climat politique général est plutôt tranquille depuis le premier tour.
Avec RFI
