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Nissan : Carlos Ghosn aurait laissé une ‘ardoise’ de 300 millions d’euros

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Selon la direction de Nissan, la grande majorité des irrégularités étaient des rémunérations différées que Carlos Ghosn souhaitait se voir verser à son départ de la société.

Les premières conclusions du grand audit interne mené par Nissan depuis l’arrestation de l’ancien PDG du groupe Renault-Nissan ont été révélées lundi par le constructeur automobile japonais.

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Selon les enquêteurs la somme des « malversations » organisées par Carlos Ghosn et son adjoint Greg Kelly ont atteint près de 300 millions d’euros, soit 35 milliards de yens.

« Sur cette somme, 210 millions d’euros ont été déboursés par Nissan et 84 millions ont été provisionnés, mais non payés », a détaillé Motoo Nagai, le responsable du comité d’audit au sein du conseil d’administration.

Selon la direction de Nissan, la grande majorité des irrégularités étaient des rémunérations différées que Carlos Ghosn souhaitait se voir verser à son départ de la société. Le rapport listerait également les utilisations dites « à des fins personnelles » des actifs de l’entreprise.

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Il s’agit par exemple des 27 millions de dollars utilisés pour acheter les résidences de Beyrouth et de Rio de Janeiro par Carlos Ghosn. Autre dépense controversée, les 750 000 dollars versés à la sœur de l’ex-PDG pour un « contrat de consultante fictif ». Autre détail Carlos Ghosn a également permis à ses enfants d’utiliser le jet privé de la société.

Alors que l’ancien patron de Renault Nissan reste en résidence surveillée au Japon, ses avocats ont fait savoir que « Carlos Ghosn continuera de combattre vigoureusement les accusations sans fondement de Nissan. »

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De son côté, Nissan souhaite que son ex-dirigeant rembourse une grande partie de ces sommes. « Nous avons décidé d’engager toutes les procédures légales possibles », a expliqué Motoo Nagai.

Carlos Ghosn n’aurait pas été le seul à profiter de ce système. Hiroto Saikawa, le directeur général de Nissan qui a annoncé lundi sa démission a reconnu avoir touché un bonus bien supérieur à ce qu’avait prévu l’entreprise. C’est aussi le cas d’une demi-douzaine de cadres qui pourraient rendre des comptes dans les prochaines semaines.

Avec Le Parisien