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Patrick Balkany : les confessions de celui qui l’a fait noyer

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Le lanceur d’alerte dans l’affaire Balkany ne regrette pas son acte. Il avoue avoir obtenu ce qu’il voulait, c’est-à-dire la mort politique de l’ancien maire de Levallois-Perret. 

Tout a commencé en 2013. À cette époque, Patrick Balkany est ami avec un certain Didier Schuller. Ce dernier se souvient dans les colonnes de Marianne : « On était comme deux frangins (…) on a fait les 400 coups. » Didier Schuller, souhaitant briguer le fauteuil de maire de Clichy en 2014, se rend compte en janvier 2013 avoir été trahi par Patrick Balkany qui place son suppléant à l’Assemblée nationale Rémi Muzeau face à Didier Schuller. 

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Patrick Balkany, lors d’une conversation téléphonique houleuse, raccroche au nez de son ancien ami : « Je t’emmerde » lui dit-il. C’est la dernière fois que les deux hommes se parlent. Rémi Muzeau remporte les municipales tandis que Didier Schuller décide de faire plonger Patrick Balkany qui aurait été manipulé par sa femme Isabelle Balkany qui ne le « supportait plus. » Didier Schuller se rend dans le bureau du juge Renaud Van Ruymbeke pour lui dire tout sur son ami Patrick Balkany et « nettoyer » son honneur. 

« J’ai décidé ce jour-là que c’était fini, qu’il me le payerait une bonne fois pour toutes », se souvient Schuller dans les colonnes de Marianne. Dans son procès-verbal, il charge son ancien complice. Il remet notamment au magistrat un acte notarié marocain. Ainsi commence une longue enquête. S’en suivent 22 commissions rogatoires au Maroc, mais aussi au Panama, Liechtenstein, Suisse, Égypte ou encore les Seychelles.

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Les comptes off-shore du couple et les montages qui leur permettent d’être propriétaires, sans que leurs noms apparaissent, de deux villas à Saint-Martin et de leur Riad à Marrakech sont alors découverts par La justice. « Je suis sans haine aucune, mais Balkany a gâché ma vie. Je ne lui ai jamais souhaité la prison, mais la mort politique, oui. Elle est largement méritée », juge Didier Schuller. Son souhait au finish a été accompli : les Balkany jugés pour fraude fiscale et blanchiment, condamnés à des peines de prison ferme de huit et sept ans cumulés sur leurs deux procès et à dix ans d’inéligibilité.