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Pourquoi de plus en plus de femmes laissent tomber le soutien-gorge ?

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La tendance du “no bra” qui ne touchait que 3 % de femmes avant le confinement est passée à 7 % pendant, selon un sondage de l’Ifop réalisé sur un échantillon de 3 018 personnes. Le confinement a boosté l’abandon du soutien-gorge.

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Ce choix de ne plus enfermer la poitrine est majoritairement observé chez les femmes de moins de 25 ans. Une habitude qui s’est faite remarquer en France où la liberté sociale règne à nouveau depuis plus de deux mois. Alors qu’elles n’étaient que 20 % à opter pour le “no bra” pendant le confinement, elles sont encore aujourd’hui 18 %, signe d’un certain ancrage de cette nouvelle pratique.

La cause première se retrouve dans l’inconfort du soutien-gorge qui pousse ces femmes (53 %) à ne plus en porter. La sensibilité à la mouvance féministe y est aussi pour beaucoup. En effet, 32 % des jeunes justifient le “no bra” comme “le souhait de lutter contre la sexualisation des seins féminins qui impose de les cacher au regard d’autrui”.

La poitrine féminine reste hyper-sexualisée et cette “charge érotique qui leur reste attachée restreint encore fortement la liberté vestimentaire des femmes dans l’espace public en les surexposant notamment à des risques de harcèlement ou d’agression sexuelle”, note l’institut de sondage Ifop.

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Gênées d’exposer leurs tétons en public, 69 % des moins de 25 ans s’accrochent au soutien-gorge et 57 % d’entre elles disent craindre “d’être l’objet d’agression physique ou sexuelle”.  

“L’analyse des représentations associées par les Français à la pratique du ‘no bra’ révèle l’ancrage de la ‘culture du viol’ et des injonctions à la ‘pudeur’ pesant sur les poitrines féminines”, souligne l’Ifop, rappelant que 20 % des Français estiment encore que “le fait qu’une femme laisse apparaître ses tétons sous un haut devrait être, pour son agresseur, une circonstance atténuante en cas d’agression sexuelle”. 

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Le média rapporte que 55 % des femmes de moins de 25 ans ont subi des regards concupiscents en raison de leurs seins et environ 40 % ont essuyé des remarques gênantes ou des insultes sexistes. 

Selon un quart d’entre elles, leur poitrine a déjà fait l’objet d’attouchements sans leur consentement. Ainsi, avec le “no bra“, les femmes déclarent la guerre aux injonctions qui pèsent sur elles.