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Présidentielle américaine : qui sont les 11 candidats aux primaires démocrates ?

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Les primaires du Parti démocrate, qui se tiennent du 3 février au 6 juin, doivent déterminer quel candidat affrontera Donald Trump lors de la présidentielle de novembre.

Tous espèrent battre Donald Trump lors de la présidentielle américaine de novembre. Onze candidats sont en lice pour l’investiture du Parti démocrate, qui sera officiellement annoncée lors de la convention nationale en juillet. Pour les départager, des primaires sont organisées dans 57 Etats et territoires américains, entre le 3 février et le 6 juin. Franceinfo fait les présentations avec chacun des onze concurrents.

Joe Biden, le favori des sondages

Son parcours. Joe Biden est l’un des visages les plus connus de la campagne. Et l’un des plus expérimentés. Ancien vice-président de Barack Obama, il avait auparavant représenté le Delaware au Sénat durant trente-six ans. Le bilan de ce très long parcours lui a valu de nombreuses critiques de ses rivaux, comme le rappelle le Los Angeles Times*. Ce démocrate modéré de 77 ans a déjà été candidat aux primaires à deux reprises et considère cette campagne comme sa dernière chance de s’installer à la Maison Blanche.

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Son programme. Joe Biden veut restaurer la place des Etats-Unis sur la scène internationale, qu’il estime fragilisée par la présidence de Donald Trump, détaille CNN*. Il a pris position en faveur de la gratuité du premier cycle de l’université, veut rendre l’assurance santé accessible à plus d’Américains et s’est engagé à joindre à nouveau l’Accord de Paris sur le climat dès son premier jour de mandat. L’ancien vice-président appelle également au développement d’une économie tournée vers les classes moyennes (notamment grâce à un salaire horaire minimum de 15 dollars, contre 7,25 aujourd’hui).

Sa position dans les sondages. Depuis son entrée dans la course, Joe Biden caracole en tête des enquêtes d’opinion. Il est crédité de 27% des intentions de vote en moyenne, au niveau national, selon l’agrégateur du New York Times* (franceinfo a choisi cet agrégateur comme référence, tout au long de l’article). Il a toutefois encaissé un échec dans l’Iowa : arrivé quatrième, il n’y a obtenu que six délégués.

Bernie Sanders, le finaliste de 2016

Son parcours. A 78 ans, Bernie Sanders est le doyen des primaires. Le sénateur indépendant du Vermont se définit comme un “socialiste”, un terme longtemps décrié aux Etats-Unis, et n’a jamais officiellement rejoint le Parti démocrate. Finaliste malheureux des primaires de 2016 face à Hillary Clinton, il espère décrocher cette fois l’investiture grâce aux soutiens de jeunes étoiles du parti comme Alexandria Ocasio-Cortez. Son hospitalisation pour un infarctus, en octobre, a soulevé des questions sur son âge avancé, rappelle le Washington Post*.

Son programme. Bernie Sanders incarne l’aile gauche des démocrates. Il défend l’idée d’une couverture santé universelle financée par l’Etat fédéral, d’une université publique gratuite, d’une annulation des dettes des étudiants et d’un salaire horaire minimum à 15 dollars. Il souhaite également instaurer une taxe sur la fortune des 0,1% de foyers américains les plus riches, détaille le Washington Post. C’est un partisan de l’ambitieux “Green New Deal”, qui propose de déclarer l’urgence nationale sur le réchauffement climatique et de mettre fin à l’utilisation des énergies fossiles d’ici 2050. Enfin, Bernie Sanders souhaite réformer l’élection présidentielle, aujourd’hui au suffrage indirect.

Sa position dans les sondages. Comme en 2016, “Bernie” est en deuxième position dans les sondages, avec 24% des intentions de vote en moyenne, au niveau national. Il a été devancé d’un dixième de point par Pete Buttigieg dans l’Iowa, il a obtenu un délégué de moins (12).

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Elizabeth Warren, l’ennemie des grandes entreprises

Son parcours. Elizabeth Warren est entrée en politique en 2011, après une carrière de professeure de droit et d’avocate. La démocrate de 70 ans est connue pour sa lutte acharnée contre la corruption et les grandes firmes, rappelle le New York Times*. Elle refuse d’ailleurs d’organiser les traditionnelles levées de fonds auprès des donateurs les plus riches du parti. La sénatrice du Massachusetts a été vivement décriée au début de la campagne, pour avoir fait un test ADN censé prouver qu’elle comptait des natifs américains parmi ses ancêtres.

Son programme. Elizabeth Warren “a un plan” pour tout (cette phrase, répétée à l’envi, est en quelque sorte devenu son slogan officieux). Elle souhaite atteindre 100% d’énergies vertes en dix ans et a décliné son plan de lutte contre le réchauffement climatique dans plusieurs secteurs, explique le Washington Post*. Comme Bernie Sanders, elle défend l’idée d’une couverture santé universelle financée par l’Etat fédéral, un salaire horaire minimum de 15 dollars, la gratuité du cursus universitaire et une réforme du collège électoral. La sénatrice compte en partie financer ces réformes par une taxe sur les revenus des “ultrariches”, prélevée à partir de 50 millions de dollars.

Sa position dans les sondages. Elizabeth Warren accuse un retard de 10 points sur Bernie Sanders, avec 14% des intentions de vote en moyenne au niveau national. Elle s’est classée troisième des caucus de l’Iowa, avec huit délégués.

Pete Buttigieg, la surprise de l’Iowa

Son parcours. Pete Buttigieg (à prononcer “Boutèdjèdje”) a un profil atypique. Passé par les prestigieuses universités d’Harvard et d’Oxford, il a servi en Afghanistan avec la Navy durant six mois, avant de travailler pour un cabinet de conseil. A 38 ans, il est aussi le plus jeune candidat à la présidentielle de l’histoire américaine, et le premier ouvertement homosexuel à se lancer dans la course (ce qui n’empêche pas ce fervent chrétien de mettre régulièrement sa foi en avant). Pete Buttigieg a été maire de sa ville d’origine dans l’Indiana, South Bend (100 000 habitants) entre 2015 et 2019. Il n’a en revanche jamais exercé de mandat national.

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Son programme. Cherchant à rallier les “futurs anciens républicains”, Pete Buttigieg présente un programme modéré. Il soutient l’idée d’une assurance santé universelle, mais ne va pas jusqu’à proposer qu’elle soit intégralement financée par l’Etat fédéral, relève le Washington Post. Il s’oppose à la gratuité des frais universitaires, préférant proposer des solutions pour que les étudiants n’aient pas à s’endetter. Le démocrate, engagé dans la lutte contre la crise climatique, soutient en revanche le projet d’un “Green New Deal”. Il prône aussi un contrôle plus strict des armes à feu, une augmentation du nombre de juges à la Cour suprême et un salaire horaire minimum de 15 dollars.

Sa position dans les sondages. Après une percée à la quatrième position à l’automne, Pete Buttigieg a été devancé par Michael Bloomberg dans les sondages, début février. Il obtient 7% des intentions de vote en moyenne, au niveau national. Il a toutefois créé la surprise en devançant Bernie Sanders d’un dixième de point lors des caucus de l’Iowa, remportant 13 délégués, un de plus que le doyen des primaires.

Michael Bloomberg, le milliardaire de retour

Son parcours. Michael Bloomberg n’a pas peur de changer d’étiquette politique. D’abord démocrate, il s’est présenté avec les républicains lors des municipales de 2001 à New York (il a fait trois mandats à la tête de la ville). Devenu indépendant, il s’est réinscrit au Parti démocrate en octobre 2018. La fortune du candidat de bientôt 78 ans, patron du groupe de médias Bloomberg, est estimée à 50 milliards de dollars, note Politico*. De quoi financer sa campagne, qui a démarré très tard. Le dernier candidat à se lancer dans la course à la Maison Blanche a d’ailleurs décidé d’ignorer les premiers scrutins des primaires, pour concentrer ses efforts sur les plus gros Etats, pourvoyeurs de plus de délégués.

Son programme. Michael Bloomberg se veut une alternative à Joe Biden. Il prône un salaire horaire minimum de 15 dollars, un contrôle strict des armes à feu (il finance un lobby chargé de contrer la NRA) et veut lui aussi faire de l’environnement une des priorités du gouvernement américain, détaille CNN*. Mais, selon le New York Times*, “ses opinions sur la régulation des marchés financiers, des contrôles policiers ou encore sur le mouvement #MeToo” le placent “sur l’aile conservatrice” du Parti démocrate.

Sa position dans les sondages. En seulement deux mois (il a déclaré sa candidature le 24 novembre), Michael Bloomberg a réussi à grimper en quatrième position dans les sondages. Il est crédité de 8% des intentions de vote en moyenne, au niveau national.

Amy Klobuchar, la sénatrice en guerre contre l’industrie pharmaceutique

Son parcours. Amy Klobuchar, 59 ans, est sénatrice de l’Etat minier du Minnesota depuis 2007. Cette modérée met en avant sa capacité à travailler avec les républicains, note le New York Times*. Très populaire dans le Minnesota (et auprès de ses collègues du Sénat), elle s’est fait remarquer après un échange tendu avec le juge conservateur Brett Kavanaugh, auditionné par le Congrès avant son entrée à la Cour suprême.

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Son programme. Amy Klobuchar a présenté un plan de 100 milliards de dollars pour lutter contre l’addiction à l’alcool et aux drogues, mais aussi améliorer la prise en charge des troubles psychiatriques, poursuit le New York Times. Critiquant l’industrie pharmaceutique, elle veut réduire le coût des médicaments et s’attaquer à la crise des opioïdes, qui font des dizaines de milliers de morts chaque année dans le pays. Avocate et ancienne procureure, cette centriste soutient le “Green New Deal” et est aussi favorable à un salaire horaire minimum de 15 dollars.

Sa position dans les sondages. Amy Klobuchar récolte 5% des intentions de vote en moyenne, au niveau national. Elle est arrivée en cinquième position lors des caucus de l’Iowa, remportant un délégué, selon le New York Times*.

Andrew Yang, le défenseur du revenu universel

Son parcours. Originaire d’une famille taïwanaise installée à Schenectady (Etat de New York), Andrew Yang a étudié les lettres, l’économie et le droit à l’université Brown, puis à Columbia. Avant d’entrer en politique, cet entrepreneur de 45 ans a fondé Venture for America, un programme de bourses qui met en contact de jeunes diplômés avec des start-up.

Son programme. Andrew Yang propose d’instaurer un revenu universel s’élevant à 1 000 dollars mensuels pour tout Américain de plus de 18 ans. Ce dispositif, qu’il décrit comme “une forme de Sécurité sociale”, serait en partie financé par une TVA à 10%, précise CNN*. Il compte par ailleurs lutter contre les conséquences néfastes de la robotisation du travail et du développement de l’intelligence artificielle.

Sa position dans les sondages. Au 1er février, Andrew Yang comptait 4% des intentions de vote dans les sondages en moyenne, au niveau national.

Tom Steyer, le philanthrope écolo

Son parcours. C’est l’autre milliardaire des primaires démocrates. Tom Steyer, 62 ans, a fait fortune avec le fonds d’investissement Farallon Capital. Il n’a jamais eu de mandat électoral mais est un donateur de longue date du camp démocrate. Il s’est surtout fait connaître par son activisme sur les questions environnementales et en faveur de la destitution de Donald Trump. Il a fondé le groupe d’influence Need to Impeach, rappelle le New York Times*.

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Son programme. Tom Steyer se présente comme un outsider milliardaire mais progressiste. Il milite pour un impôt sur la fortune des plus riches, une augmentation du nombre de juges à la Cour suprême et la lutte contre l’influence des entreprises. Il a surtout présenté un ambitieux programme contre la crise climatique, relève CNN*. S’il est élu, il compte déclarer l’urgence nationale et investir 2 000 milliards de dollars pour développer des infrastructures plus vertes.

Sa position dans les sondages. Il est crédité de 2% des intentions de vote en moyenne, au niveau national.

Tulsi Gabbard, l’isolationniste

Son parcours. Tulsi Gabbard, une Hawaïenne de 38 ans, est la première Américaine de confession hindoue à exercer un mandat à la Chambre des représentants. En 2016, elle a démissionné du Comité national démocrate pour soutenir Bernie Sanders durant les primaires, rappelle The Atlantic*. Mais elle a été critiquée pour avoir rencontré le président syrien, Bachar Al-Assad, en 2017, et pour ses positions homophobes* dans sa jeunesse. Elle est la seule membre de la Chambre à s’être abstenue lors du vote sur l’impeachment de Trump.

Son programme. L’élue d’Hawaï est opposée aux déploiements de soldats américains dans des conflits étrangers, après avoir elle-même servi en Irak, explique le New York Times*. Elle est par ailleurs favorable à la gratuité des universités, à un salaire horaire minimum de 15 dollars et à une réduction du budget de la défense.

Sa position dans les sondages. Créditée de moins de 1% des intentions de vote en moyenne, Tulsi Gabbard n’a jamais réussi à décoller dans les sondages.

Deval Patrick, l’oublié des médias

Son parcours. Ancien membre de l’administration Clinton, Deval Patrick, 63 ans, est devenu en 2006 le deuxième Afro-Américain élu au poste de gouverneur, dans le Massachusetts. Il également travaillé dans de grandes firmes, comme Coca-Cola ou la compagnie pétrolière Texaco. Ce proche de Barack Obama a grandi dans un quartier pauvre de Chicago et explique faire campagne parce qu’il a accompli le “rêve américain”, selon Quartz*.

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Son programme. Entré tardivement dans la campagne, Deval Patrick se présente comme un modéré, note CNN*. Opposé à l’idée d’une couverture santé universelle financée intégralement par l’Etat, il est favorable à une association d’options privée et publique. Il veut réduire la dette étudiante, lutter contre le réchauffement climatique et juge “sadique” la politique de l’administration Trump sur l’immigration.

Sa position dans les sondages. Deval Patrick est crédité de moins de 1% des intentions de vote en moyenne, au niveau national. Selon le New York Times*, il est le candidat qui a eu le moins de couverture médiatique en 2019.

Michael Bennet, le partisan du compromis

Son parcours. Le sénateur du Colorado, âgé de 55 ans, est un modéré connu pour chercher le compromis avec les républicains. Il a notamment fait partie du “Gang des huit”, un groupe bipartisan qui a travaillé sur une proposition de loi sur l’immigration en 2013, rappelle le New York Times*. Mais il est également connu pour avoir incendié le républicain Ted Cruz lors d’une séance au Congrès, critiquant les “larmes de crocodile” du Texan à propos du shutdown de janvier 2019.

Son programme. Très engagé sur la question de l’éducation, Michael Bennet veut rendre la maternelle gratuite au niveau national et augmenter les salaires des professeurs. Le centriste souhaiterait par ailleurs élargir l’accès à la couverture santé, renforcer le contrôle du port d’armes et réguler plus strictement les forages pétroliers, selon Politico*.

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Sa position dans les sondages. Bon dernier, Michael Bennet n’a jamais obtenu plus de 1% d’intentions de vote en moyenne, au niveau national.

Avec Franceinfo