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Quand les voleurs s’excusent : « Nos enfants ont faim»

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Zakaria al-Omar, 37 ans, se souvient des propos du motocycliste armé d’un couteau qui est apparu devant lui dans une rue du quartier de Hamra, à Beyrouth (Liban).

« Ne dis pas un mot, je ne suis pas là pour te faire du mal, je veux que tu me donnes de l’argent ou que tu m’accompagnes dans un magasin pour faire des courses. À la maison, mes enfants pleurent tellement, ils ont faim », aurait affirmé le voleur. Il a fini par donner de l’argent au braqueur qui a ensuite couru vers sa moto.

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Mais soudain, l’homme est revenu sur ses pas, se dirigeant vers Zakaria.

« J’ai eu très peur. Mais en fait, il a commencé à pleurer et s’excuser en disant ” je ne suis pas un voleur, mais j’ai faim et mes enfants aussi”. Je lui ai dit que je lui pardonnais et il est parti », se souvient Zakaria, qui dit alors avoir ressenti «un mélange de terreur et de tristesse pour cet homme qui s’est effondré » devant lui.

Selon une source sécuritaire, le Liban enregistre depuis plusieurs semaines un « nouveau type de vol» qui concerne «le lait pour enfants, les produits alimentaires et les médicaments ». Fait marquant, « plus d’une victime» a rapporté que l’agresseur «s’était excusé au moment du vol», ajoute cette source.

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Pour la source sécuritaire, cette recrudescence des vols est due à «la détérioration de la situation économique et au taux de chômage élevé parmi les jeunes». Ces derniers avaient pris une grande part aux manifestations contre une classe dirigeante jugée corrompue et incompétente dès octobre dernier. Ce mouvement de contestation s’est cependant essoufflé, notamment en raison de la pandémie de Covid-19 qui a aussi été un des facteurs de la paupérisation.