Dans l’espace UEMOA, les très petites, petites ou même les moyennes entreprises rencontrent le plus souvent des difficultés à financer leurs activités malgré le rôle important qu’on leur reconnait dans les économies de l’Union.
Un constat qui a suscité la tenue, ce samedi 19 mars à Lomé, d’une conférence organisée conjointement par le think thank panafricain, Afrique des Idées ; l’organe incubateur de technologie et d’identité des nouvelles technologies de l’information et de la communication au Togo, le Woelab-Lomé ; et Kusuntu Partners, une plateforme née de la vocation d’organiser des rencontres entre des investisseurs de par le monde et des projets nés dans les pays en développement.
Le thème au centre des échanges était : ‘quel modèle de private equity pour soutenir la croissance des PME africaines ?’.
L’intérêt de cette conférence avec différents patrons d’entreprises, acteurs du monde entrepreneurial, startuppers porte notamment sur la discussion des mécanismes et stratégies de financement, et surtout ceux liées à la croissance des PME et TPE dans un contexte de développement inclusif.
Il y a matière à impulser davantage le développement de ce segment économique étant donné qu’il est une solution au chômage des jeunes dans l’Union.
Les PME/TPE qui pour la plupart créent et développent leur business sur fonds propres pour ceux qui disposent d’une trésorerie suffisante, expriment des besoins qui nécessitent un accompagnement tant technique que financier d’où la problématique de leur accès au financement.
Par ailleurs, une question intéresse les acteurs : comment faire de sorte pour que les fonds d’investissement qui aujourd’hui sont très présents sur le continent, puissent être au bénéfice des PME sachant que pour l’instant d’après les statistiques, ce sont essentiellement des grandes entreprises qui ont le vent en poupe ?
Sur ce, il faut accompagner ces entreprises qui évoluent souvent dans l’informel, à migrer vers le formel qui avant tout requiert un minimum de transformation interne : la structuration, la formalisation, mais surtout la définition d’un plan stratégique de croissance, selon les propos de M. Jean-Luc Koffi Vovor, Managing Partner et co-founder de Kusuntu Partners, Conférencier au cours de la séance.
‘Une PME qui n’est pas structurée, qui n’a pas de vision, de plan stratégique, ni une bonne gouvernance ne pourra jamais accueillir les fonds d’investissement. C’est un passage obligé’, a-t-il souligné.
En amont, la plupart des PME de l’UEMOA tout comme celles en Afrique ont généralement en commun une identité qui se résume au fait qu’elles sont des personnes physiques ou morales employant très peu de personnes.
Par conséquent, bien que les PME/TPE soient constamment confrontées à des besoins de trésorerie pour leurs dépenses de fonctionnement (salaires, loyers, etc.), d’investissement, l’exécution des marchés publics/privés, etc.; elles ont également des difficultés à se financer auprès des banques.
En effet, les banques pour leur part évoquent des raisons qui sont tout de même tangibles puisqu’elles font très souvent référence aux obligations de respect des normes de l’orthodoxie financière.
Malgré une économie reluisante, les PME/TPE de l’UEMOA éprouvent logiquement des difficultés à se faire financer par le système bancaire.
Pour pallier ces difficultés, les banques ont mis en place des stratégies basées sur le partage des risques.
Outre ce point, d’autres solutions peuvent être envisagées notamment la signature de convention (avec l’État, la banque centrale et les partenaires non financiers) et surtout le pilotage technique. Ce dernier peut être une solution immédiate à la réduction du risque des PME / TPE.
