La maladie à virus Ebola ne cesse de sévir en République démocratique du Congo, plus précisément dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, malgré la mobilisation de différentes équipes de riposte mises en place.
Ce début de mois d’avril, on dénombre 28 agents de santé tués par Ebola depuis la reprise de l’épidémie malgré la campagne de vaccination qui les avaient ciblés en août dernier.
Une campagne de vaccination des populations à haut risque dans la province du Nord-Kivu avec le vaccin expérimental rVSV-ZEBOV, mis au point par l’Alliance Gavi et les laboratoires Merck, avait eu lieu l’été dernier visant en particulier les professionnels de santé. Malgré cela une vingtaine d’entre eux ont été tués par le virus.
Ce samedi 30 mars 2019, c’est autour du nombre de cas “confirmés” de cette épidémie de franchir à son tour la Déjà la semaine dernière, le nombre de cas de la maladie avait dépassé la barre de 1 000 dans la seule province du Nord-Kivu.
Face à cette situation, le ministre de la Santé de la République démocratique du Congo avait lancé un appel à l’endroit de la communauté locale le 24 mars dernier pour que celle-ci s’implique davantage dans la lutte contre l’éradication de cette dixième épidémie.
“Nous ne pouvons rester insensibles face au drame humain causé par cette épidémie. Derrière ces 1.000 cas, ce sont des centaines de familles affectées. Engageons-nous tous de façon positive pour mettre fin à ce fléau”, avait déclaré Oly Ilunga.
Selon le Dr Jutsus Nfio, coordonnateur de la riposte contre Ebola à Butembo et Beni, les personnels de santé sont particulièrement vulnérables.
“Si le diagnostic de l’épidémie n’est pas encore connu et du fait que l’expression de la maladie se confond avec plusieurs pathologies qui sévissent dans la contrée, si ces personnels de santé n’utilisent pas très bien les précautions standards pour se protéger, le risque est élevé”, explique-t-il.
En dépit du nombre de cas confirmés d’Ebola qui a dépassé la barre des 1 000, la bonne nouvelle demeure la réouverture du Centre de Traitement d’Ebola de Katwa. Après son incendie le 24 février 2019, la population des quartiers entourant le CTE s’est mobilisée aux côtés des équipes de riposte pour le reconstruire rapidement.
