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Russie : le “manque de respect” envers le gouvernement et les “fake news” sont passibles de lourdes amendes

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Le parlement russe a adopté deux projets de loi interdisant le “manque de respect” envers les autorités et la diffusion de ce que le gouvernement considère comme des “ news” (infox, ndlr).

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Vladimir Poutine

La première interdiction fait référence à un “manque de respect flagrant” contre l’État, ses fonctionnaires et de la société russe en général, et les récidivistes risquent jusqu’à 15 jours de prison.

Le deuxième projet de loi interdit dorénavant le partage de “fausses informations d’intérêt public, partagées sous le couvert des fake news”, a rapporté l’agence de presse d’Etat TASS.

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Les deux nouveaux crimes sont passibles de lourdes amendes.

Le président Vladimir Poutine devrait signer les projets de loi une fois qu’ils auront été approuvés par la chambre haute de la Russie, le Conseil de la Fédération. L’organe examinera les deux projets de loi aujourd’hui, le 13 mars.

Quelles sont les punitions ?

Pour manque de “respect”, les délinquants primaires sont passibles d’amendes allant jusqu’à 100 000 roubles (1 300 euros). Des infractions répétées pourraient entraîner le double, voire le triple du montant des amendes ou une peine d’emprisonnement de 15 jours.

Les sanctions pour la publication de soi-disant fausses nouvelles varieront. Les particuliers, les fonctionnaires et les entreprises seront passibles d’amendes allant de 300 000, 600 000 ou 1 million de roubles respectivement si l’information diffusée affecte le “fonctionnement des infrastructures critiques” comme les transports ou les communications.

Tout article en ligne contenant un “manque flagrant de respect” envers le gouvernement ou la “moralité publique” devra être supprimé dans les 24 heures.

Les médias traditionnels enregistrés auprès du ministère de la Justice se verront infliger des amendes en vertu du projet de loi sur les fake news, alors qu’à l’origine, ils avaient été menacés de perdre leurs licences gouvernementales.

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Les sites d’information sans licence pourraient être bloqués sans préavis par l’autorité de régulation des médias de l’Etat.