L’information a de quoi rendre perplexe et indigner ! Des policiers, aux États-Unis, ont laissé un SDF se noyer sous leurs yeux sans intervenir.
Selon des images et une transcription rendues publiques lundi 6 juin par les autorités, les faits remontent au 28 mai dernier.
À l’aube, près d’un lac artificiel de Tempe dans l’Arizona, les policiers sont intervenus en raison de “tapage” provoqué par un couple. Les agents interrogent d’abord la compagne de Sean Bickings, 34 ans, avant de se diriger vers ce dernier, “sans abri” selon le communiqué de la ville, pour le questionner à son tour.
Après quelques minutes, Sean Bickings enjambe la balustrade qui le sépare du lac et descend vers la surface de l’eau. Les agents lui indiquent qu’il n’a pas le droit de se baigner dans le lac mais le trentenaire se met tout de même à nager vers une zone sous un pont. Les images s’interrompent alors, la ville jugeant le reste de la vidéo trop “sensible”. À la place, une transcription des propos tenus a été diffusée.
Après que Sean Bickings soit rentré dans l’eau, un agent lui demande : “Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? “Je vais me noyer. Je vais me noyer”, lui répond Sean Bickings. “Mais non”, rétorque l’agent. Un deuxième policier demande alors à l’homme, en détresse, de nager jusqu’au pylône du pont et de s’y accrocher.
“Je ne peux pas, je ne peux pas”, indique Sean Bickings. “Ok, je ne vais pas sauter après toi”, lance le deuxième agent. Selon le reste de la retranscription, les agents continuent seulement d’insister pour que le sans-abri sorte seul de l’eau et repoussent les supplications de sa compagne qui les implore de l’aider.
“Vous m’entendez ?”, sont les dernières paroles attribuées à Sean Bickings. Plus tard, un des policiers va noter qu’il “n’a pas refait surface depuis environ 30 secondes”. Son corps sera repêché en fin de matinée.
En attendant les résultats de plusieurs enquêtes lancées par les autorités, selon les informations de la ville qui a également annoncé son intention de rendre publique dans les prochains jours les images des caméras piétons des autres agents, les trois policiers ont été suspendus.
