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Arkansas : cet Etat américain où l’avortement est prohibé même en cas de viol ou d’inceste

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Ce mardi 10 mars, l’Arkansas a voté une loi condamnant l’avortement même en cas de viol ou d’inceste. Et effet, cet État américain espère ainsi donner une raison à la Cour suprême des Etats-Unis de revoir son arrêt, qui avait, en 1973, étendu ce droit à l’ensemble du pays.

L’unique exception insérée dans le texte promulgué par l’Etat longé par le Mississippi et connu pour son conservatisme chrétien, est pour “sauver la vie de la mère lors d’une urgence médicale”, a indiqué son gouverneur, Asa Hutchinson.

Ce dernier commente avoir ratifié cette loi pour ses “convictions sincères” contre l’avortement. Le texte ne doit pas entrer en vigueur avant l’été et l’Organisation de défense des droits civiques (ACLU) a déjà annoncé qu’elle l’attaquerait en justice.

Par ailleurs, l’avortement n’a pas l’unanimité au sein de la population américaine, avec une contestation constamment guillerette dans les milieux religieux notamment. Depuis une vingtaine d’années, les Etats du sud et du centre du pays ont accru les textes de loi restrictifs sur l’avortement, imposant par exemple une largeur pour les couloirs menant aux blocs opératoires, poussant plusieurs cliniques à la fermeture.

Avec cette loi dans l’Arkansas, les opposants à l’IVG souhaitent pousser à un changement de la Cour suprême des Etats-Unis qui avait déclaré que les Américaines avaient un droit à avorter, permettant à chaque Etat de faire à sa guise. Ce qui augmenterait encore les inégalités territoriales.

« Le but de cette loi est de préparer le terrain pour que la Cour suprême annule la jurisprudence actuelle », a indiqué sèchement le gouverneur de l’Arkansas, dans un communiqué. Le temple du droit américain tient solidement à droite suite à la nomination par Donald Trump d’une juge conservatrice, quelques jours avant sa défaite à la présidentielle.

 

Avec Seneweb