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Coeur : être célibataire augmenterait le risque de mourir d’insuffisance cardiaque

Credit Photo : DR

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Une récente étude présentée durant la Heart Failure 2022 vient de souligner que le fait d’être célibataire augmentait le risque de mourir d’insuffisance cardiaqueFabian Kerwagen, l’un des auteurs de cette nouvelle étude, explique notamment que : « Le soutien social aide les personnes à gérer certaines situations à long terme.

Les conjoints peuvent aider à l’observance des médicaments, à encourager et aider les patients à adopter un mode de vie plus sain, ce qui peut jouer sur leur longévité. Dans cette étude, les patients célibataires présentaient moins d’interactions sociales que ceux mariés et manquaient de soutien pour gérer leur insuffisance cardiaque. Nous avons voulu savoir si ces facteurs pouvaient aussi expliquer, en partie, le lien avec la survie ».

Afin d’arriver à cette conclusion, les chercheurs sont venus étudier quelque 1 000 patients hospitalisés entre 2004 et 2007 pour insuffisance cardiaque. Dans les détails, 693 avouaient être mariés, 375 étaient célibataires (195 veufs, 96 jamais mariés et 84 séparés ou divorcés). 

Pour suivre cette pathologie, ils ont rempli des questionnaires auto-déclaratifs. Ces derniers ont ainsi permis aux chercheurs d’identifier que les célibataires avaient moins de relations sociales et un moins bon soutien concernant le suivi de leur traitement par rapport aux personnes mariées.

Après un suivi d’une dizaine d’années, 679 des participants sont décédés. Les résultats constatent ainsi que les personnes étant célibataires avaient un plus grand risque de mourir en lien avec une pathologie cardiovasculaire, et même toute cause confondue. Les veufs étaient ceux qui avaient le risque le plus élevé par rapport aux personnes mariées.

Fabian Kerwagen conclut notamment en déclarant que « le lien entre le mariage et l’espérance de vie montre l’importance du soutien social pour les patients souffrant d’insuffisance cardiaque, un sujet qui est devenu encore plus pertinent avec la distanciation sociale durant la pandémie ». De ce fait, il estime que « les professionnels de la santé devraient envisager de demander aux patients leur état-civil (…) et de recommander des groupes de soutien pour l’insuffisance cardiaque afin de combler ces potentielles lacunes ».