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Crise cardiaque : les femmes ont davantage de risques d’en mourir que les hommes

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Les hommes et les femmes ne seraient pas égaux dans leur prise en charge à l’hôpital. C’est ce que démontre une étude présentée ce samedi 19 mars à l’ESC Acute CardioVascular Care 2022, un congrès scientifique de la Société européenne de cardiologie.

Les auteurs de la recherche soulignent que les praticiens ne prennent pas les mêmes décisions de traitement en fonction du sexe du patient.

Pour examiner ces différences, les scientifiques ont analysé les données de 1 716 patients victimes d’une crise cardiaque qui ont eu un choc cardiogénique entre 2010 et 2017.

Un choc cardiogénique correspond à l’incapacité de la pompe ventriculaire à générer un débit sanguin suffisant pour permettre aux organes d’être oxygéné. Parmi les patients, 26 % étaient des femmes, de 71 ans en moyenne.

Les résultats montrent que lors d’un choc cardiogénique, les paramètres cliniques des deux sexes étaient similaires (pression artérielle, fréquence cardiaque…). Cependant, les choix des praticiens dans le traitement n’ont pas été les mêmes.

Près de 19 % des femmes ont reçu une assistance circulatoire mécanique contre 26% des hommes. 83% des femmes ont subi des procédures chirurgicales contre 88 % des hommes. Enfin, 67% d’entre elles ont bénéficié d’une ventilation mécanique contre 82 % des hommes.

Ainsi, 30 jours après la crise cardiaque, seulement 38% des femmes étaient en vie, contre 50% des hommes. Après 8,5 ans, 27% des femmes étaient en vie, contre 39% des hommes.

“Il existe de plus en plus de preuves que les femmes souffrant de problèmes cardiaques aigus sont plus susceptibles que les hommes de présenter des symptômes non spécifiques tels que l’essoufflement, les nausées, les vomissements, la toux, la fatigue et les douleurs dans le dos, la mâchoire ou le cou, avance le Dr Sarah Holle, qui a dirigé les travaux.

C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles plus de femmes que d’hommes ont été initialement admises dans un hôpital local, plutôt que dans un hôpital spécialisé.”

Elle plaide pour une plus grande sensibilisation des professionnels de santé au fait que les femmes ont des crises cardiaques et peuvent développer un choc cardiogénique, et ainsi améliorer leur prise en charge.