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Togo / Habitation en cour commune : ces gestes qui pourrissent la vie

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Certaines règles de bienséance régissent la vie en communauté. Qu’on soit propriétaire de son logement, ou en location, la quête de l’harmonie avec les semblables devrait être la chose la mieux partagée dans le respect de la morale, la prise en compte de la promiscuité, et surtout la liberté de chacun à agir et à bien se comporter vis-à-vis de ses voisins. Ce qui n’est pas toujours le cas.

À Tokoin-Kodomé, comme partout ailleurs dans la capitale où ils sont nombreux à vivre dans une cour commune, le manque de respect, d’égard, et de considération envers autrui et ses biens peut rendre l’atmosphère toxique. 

Comme le témoigne Albert, 38 ans : « Je suis infirmier dans un hôpital de la place, et donc, il m’arrive de ne pas passer toutes mes journées à la maison. Et quand je rentre, je découvre avec une certaine amertume du détritus de toutes sortes au seuil de mon logis. Et ceci, deux fois sur trois. Oui, je les ramasse à chaque fois, malgré la fatigue qui me tenaille quand je reviens du service. J’y suis bien obligé. Mais ça m’harasse ».

Pour Fred, retraité de la cinquantaine, le souci provient de la nuisance sonore. « Là où je vivais avant, j’étais entouré de jeunes. Ça m’égayait, j’aimais bien, jusqu’à l’arrivée d’un certain groupe de 4 personnes. Le bruit, à cause de la musique mise à fond, tout le temps, les bagarres saugrenues, et l’aspect global de ces 4 jeunes hommes et femmes m’ont tellement déconcerté que j’ai préféré quitter pour être là où je suis aujourd’hui », développe-t-il.

Outre ces petits écarts sociaux, certains gestes peuvent devenir particulièrement dérangeants, quittes à engager la sécurité des personnes partageant la même cour. Et dans ce cas de figure, il est souvent question de violation de propriété, de vols d’objets, voire de situations moralement malsaines comme le harcèlement, le voyeurisme, le colportage de ragots qui peuvent envenimer les relations entre gens de la même cour.