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Idriss Déby : “il n’y a aucun Tchadien en prison à cause de son opinion ou de ses prises de position”

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“Je suis très heureux de constater aujourd’hui qu’il n’y a aucun Tchadien en prison à cause de son opinion ou à cause de ses prises de position”, déclare le chef de l’État tchadien Idriss Déby dans un entretien à paraître ce vendredi sur la chaîne Afrique Média. 

“Je crois à la démocratie, mais à la démocratie africaine”, ajoute le Maréchal président Idriss Déby. Depuis quelques mois, la Convention tchadienne des droits de l’Homme (CTDDH) fait des révélations inquiétantes sur des personnes détenues dans des prisons secrètes sans jugement, avec des listes de noms à l’appui. 

En juillet, l’organisation des droits de l’Homme a indiqué que “six des 29 personnes détenues dans un des cachots de l’Agence Nationale de Sécurité (ANS) dont elle avait publié les noms dans son communiqué le 1er avril 2020 sont extrêmement malades et privés de soins au point où le pire est à craindre si une action urgente n’est pas entreprise dans les meilleurs délais.” 

“Ces détenus, qui sont entassés à plusieurs dans différentes cellules insalubres de ces cahots depuis plusieurs années pour certains d’entre eux, sont pour la plupart malades”, précise la CTDDH. “Des détenus jugés et condamnés et qui devaient purger leurs peines dans les prisons régulièrement connues, cohabitent avec d’autres prisonniers qui n’ont jamais été présentés à aucun juge”, révèle la CTDDH.

L’organisation va plus loin et donne des détails sur les lieux où seraient situés ces prisons secrètes. Il y a quelques mois, des vidéos ont fuité sur les réseaux sociaux montrant des personnes qui seraient détenues dans des prisons non-officielles. 

En début de semaine, RFI a relayé les témoignages de cinq anciens pensionnaires de centres de détention secrets. Interrogé par la radio sur les révélations de la CTDDH, le ministre de la Justice Djimet Arabi affirme que : “ces gens-là sont très bien gardés, très bien nourris, très bien soignés au niveau des cellules de l’ANS. Et le procureur va chaque semaine vérifier la situation de détention de ces gens”. 

Avec Alwihda