Dans un article publié ce matin dans la rubrique Afrique de son site internet, la radio britannique a indiqué que la Cour constitutionnelle du Gabon avait habilité la présidente du Sénat, Lucie Milebou Aubusson, à assurer l’intérim à la tête du Gabon en remplacement du président Ali Bongo, hospitalisé pour encore quelques jours à Riyad en Arabie Saoudite.
Une information totalement erronée. Pour la BBC, média réputé pour sa rigueur journalistique, il s’agit d’une bévue incroyable. 5 heures après sa publication, l’article a été retiré de son site internet.
« Lucie Milebou Aubusson présidente par intérim du Gabon », a titré tôt ce matin la BBC dans un article publié sur son site internet à la rubrique Afrique. « La décision a été prise mercredi soir par les neuf juges de la Cour constitutionnelle », poursuit la radio britannique avant de préciser : « Le juge constitutionnel Anthony Adiwa a rendu publique la nomination de Lucie Milebou Aubusson présidente de la République par intérim ».
Une lecture totalement erronée et disons-le surréaliste, de l’arrêt rendu hier par la Cour constitutionnelle du Gabon qui n’a été appelée à se prononcer que sur la possibilité de convoquer un Conseil des ministres en l’absence temporaire du chef de l’Etat.
Certes, depuis l’hospitalisation du président gabonais, Ali Bongo, le 24 octobre dernier à Riyad en Arabie Saoudite, les fake news pullulent sur les réseaux sociaux. Un phénomène qui n’épargne pas les médias les plus sérieux qui, trop souvent, se contentent de reprendre les informations publiées ailleurs, fussent-elles non vérifiées, voire interprètent de façon très subjective les informations qui leur sont communiquées (à l’instar de l’AFP qui a indiqué récemment que la présidence de la République gabonaise avait « reconnu implicitement la gravité de l’état de santé d’Ali Bongo », alors même que celle-ci venait de déclarer l’inverse, indiquant que la santé du chef de l’Etat allait en s’améliorant très sensiblement).
