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RSA : des associations expriment publiquement leur honte vis-à-vis des violences xénophobes 

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Les violences à l’égard des ressortissants étrangers continuent, principalement dans la ville de Johannesburg, constate RFI. Des attaques ont fait dimanche soir deux nouveaux morts, et des magasins ont à nouveau été vandalisés. 

Face à cette violence, des syndicats, des militants, des associations ont exprimé publiquement leur honte vis-à-vis de la situation, comme Teboho Mashota, de l’organisation des avocats pour les droits de l’homme.

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« Nous sommes honteux, car après 25 ans de démocratie, voilà où nous en sommes. Nous continuons à nous battre entre nous. Ça ne peut pas se produire, pas au nom de tous les Sud-Africains. Il faut que cela cesse. Tous les 4 ans, on se retrouve au même point » exprime-t-il au micro de RFI.

« Pour nous, ces attaques xénophobes sont des attaques contre la classe ouvrière. Ce ne sont pas n’importe quels migrants qui sont ciblés, mais les plus pauvres. Tout cela est lié à un chômage et une pauvreté qui augmentent, ce qui pousse à s’en prendre aux migrants comme boucs émissaires, ce qui permet de faire oublier les échecs du système » explique Mametlwe Sebei, président d’un syndicat de travailleurs de différentes industries.

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La société civile réunie en coalition, demande une prise de position plus ferme des pouvoirs publics, comme l’explique son porte-parole, Anthony Williams. « Nous voulons que l’Etat prenne toutes ses responsabilités. Nous voulons qu’ils arrêtent avec leur déni qu’il n’y a pas de xénophobie dans le pays. Nous voulons que le système judiciaire prenne les choses en main, et poursuive chacun des attaquants. »

Malgré tout, les autorités refusent de parler de violences xénophobes et préfèrent le terme criminalité. Une grande marche est prévue samedi, en solidarité avec les victimes de ces violences.