La police tchadienne a mis aux arrêts un député à la suite des informations selon lesquelles il aurait épousé une mineure.
Lors d’un point de presse, Gérard Nedeou, le premier substitut du procureur de la république au tribunal de grande instance de N’Djamena, a déclaré que le député avait été pris en flagrant délit de mariage avec une mineure.
Son récit
« Une délégation a quitté N’Djamena le 8 novembre dernier pour Noukou une localité située dans le nord du Kanem. Un mariage traditionnel a été organisé. La délégation est revenue avec la nommée Zouhoura Mahamat Tahir. À ce titre, le député Azahim Mahmat Hassane a convolé en justes noces avec cette dernière, lequel mariage a été normalement consommé. Au regard de l’ordonnance 006/PR/2015 portant interdiction du mariage d’enfant. Nous, parquet de N’Djamena, avons instruit la Police judiciaire à l’effet de procéder à une enquête préliminaire ».
« Chemin faisant la PJ a interpellé et gardé à vue Monsieur Azahim Mahamat Hassan. Il lui est reproché la flagrance, point n’est besoin d’évoquer l’immunité parlementaire. Et tous ceux qui ont contribué à la consommation de cette infraction répondront de leur acte », a-t-il déclaré dans les propos cité par le site d’information Tachad.
L’avocat d’Azahim Mahamat Hassane a nié l’accusation portée contre son client, soulignant que la mariée, Mme Mahamat Tahir, n’était pas une mineure au moment du mariage.
Selon le procureur de la République cité par RFI, M. Hassane aurait épousé la jeune fille lors d’une « cérémonie coutumière » en 2017.
Au Tchad, le mariage des moins de 18 ans est illégal et les personnes reconnues coupable de mariage avec des mineurs pourraient encourir jusqu’à 10 ans de prison.
