Au Mali, une guerre numérique se déroule parallèlement à un conflit djihadiste qui a coûté la vie à des milliers de personnes: la bataille pour convaincre les jeunes esprits se déroule sur téléphone mobile, rapporte The Arab Weekly.
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« Les djihadistes recrutent aujourd’hui sur WhatsApp. Nous devons mettre fin à l’effusion de sang », a déclaré Hama Cisse, un imam modéré. Il a ajouté que des sermons enflammés relayés via l’application de téléphonie mobile du dirigeant djihadiste Amadou Koufa incitaient de jeunes hommes de la communauté ethnique Fulani à rejoindre ses rangs. « Nos enfants partent et se font tuer avec Koufa et il y en a de plus en plus tous les jours », a déclaré Cissé cité par The Arab News.
Dans les années 1980, alors étudiant coranique, Koufa était un conteur itinérant, une tradition orale profondément enracinée au Mali, récitant des poèmes d’amour en échange de quelques pièces de monnaie. Bien plus tard, après avoir terminé ses études religieuses à l’étranger, Koufa s’est réinventé en tant que radical, prêchant un islam radical.
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Utilisant ses talents d’orateur raffinés et suscitant d’anciens ressentiments contre les élites, son message a touché directement le cœur de nombreux jeunes Fulani, également appelés Peuls, dont la communauté de gardiens a longtemps combattu la pauvreté et la stigmatisation. Ses moyens pour transmettre ce message ont suivi la technologie. Les sermons qui étaient autrefois diffusés à la radio et distribués sur cassettes audio sont désormais transmis via WhatsApp, l’application de messagerie de choix dans un pays qui compte 150 abonnements à des téléphones portables pour 100 habitants mais une couverture Internet faible, rapporte The Arab News.
Avec BeninWebtv
