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Togo/Journée mondiale de la langue maternelle : quel avenir pour nos langues vernaculaires ?

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Le monde entier célèbre la journée internationale de la langue maternelle chaque 21 février. Le thème retenu, à cet effet, cette année par l’UNESCO est : « les langues autochtones, ça compte pour le développement, la construction de la paix et la réconciliation ».

Selon l’UNESCO, 40% des habitants de la planète n’ont pas accès à un enseignement dans une langue qu’ils parlent ou qu’ils comprennent.

Langue maternelle, UNESCO, Togo

A travers cette journée, l’UNESCO veut réaffirmer son engagement en faveur de la diversité linguistique et invite ses États membres à célébrer la journée dans autant de langues que possible afin de rappeler que la diversité linguistique et le multilinguisme sont essentiels pour le développement durable.

Force est de constater, cependant, dans presque tous les pays africains et principalement au Togo que l’interdiction de parler vernaculaire en milieu scolaire est encore d’actualité. La plupart des jeunes préfèrent et grandissent avec les langues occidentales enseignées à l’école au détriment des langues vernaculaires.

Ce qui est dommage, c’est que ce phénomène se concentre d’autant plus sur les enfants et les conséquences sont désastreuses, car un pont coupé avec la langue maternelle, c’est une séparation d’avec sa culture et un immense réservoir de savoir qu’il vaut mieux posséder dès l’enfance, au lieu d’errer comme un bateau sans gouvernail sur l’océan des cultures, véhiculé par la télé notamment.

Selon l’UNESCO, toutes les deux semaines une langue disparaît, emportant avec elle tout un patrimoine culturel et intellectuel. La preuve qu’un travail de fond doit être fait dès la base pour que les enfants aient de l’amour pour la cinquantaine de langues vernaculaires dont dispose le Togo, afin qu’elles ne disparaissent pas pour toujours.

Notons que la date du 21 février n’a pas été choisie au hasard. Ce jour-là en 1952, des étudiants ont été tués par la police à Dacca (aujourd’hui capitale du Bangladesh) alors qu’ils manifestaient pour que leur langue maternelle, le bangla, soit déclarée deuxième langue nationale du Pakistan oriental à l’époque.