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Togo : La dépression post-partum, c’est quoi ?

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Mettre au monde peut se révéler un réel parcours de combattante, pour les femmes qui l’ont déjà exploré. Faisant face à divers changements internes, depuis le premier jour de la grossesse, jusqu’à l’accouchement, étape très contraignante, il peut arriver qu’un bon nombre de femmes puissent avoir des complications d’ordre physiologiques, et psychiques, dues à ce traumatisme.

Complications au nombre, desquelles la dépression post-partum.

Maladie du mental pouvant survenir plusieurs semaines après l’accouchement, la dépression post-partum est une dégradation de l’humeur, et de la perception de soi qui touche généralement une femme après l’accouchement de son enfant, mais qui peut aussi déteindre sur le père de l’enfant.

Elle se manifeste par une fatigue intense ou une perte de sommeil, un profond désintérêt, une certaine irritabilité, la perte de l’appétit, et pour les cas les plus prononcés, des idées suicidaires.

Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de son déclenchement.

« A part les antécédents psychiatriques que peut avoir tout individu, et qu’il faudra vérifier en ce qui concerne la femme enceinte, la dépression post-partum peut survenir suite à un baby blues, et peut être la conséquence d’innombrables causes comme les grossesses précoces ou non-désirées, le manque de soutien familial, ou conjugal, et les difficultés socio-économiques entre autres », développe le psychologue Kodjo Akamah.

Une situation dangereuse non seulement pour le bien-être de la mère, mais particulièrement létale pour la croissance du nouveau-né, comme le relate le médecin.

« Le bébé devient l’une des principales victimes de l’état de santé mentale de sa mère, dû au fait que celui-ci puisse susciter un certain désintérêt pour sa mère, au point qu’elle refuse de l’allaiter, de s’en occuper, de le toucher ou de le porter avec affection. Ce qui peut conduire parfois à l’infanticide, qu’elle soit active ou passive ».

Bien que les statistiques au Togo soient inconnues, il n’en demeure pas moins que beaucoup de femmes traversent la plupart du temps cette période sans accompagnement spécifique. Une situation à laquelle il faudra remédier, en associant à la consultation prénatale, un suivi psychologique pour aider à éviter ce tueur silencieux.